Roland-Garros 2025 : dans les coulisses météorologiques du tournoi

Bâcher, pas bâcher ? C'est la question posée dès l'apparition des premières gouttes de pluie aux prévisionnistes de Météo-France. Ils sont deux par jour, présents de 7h du matin jusqu'à la fin du dernier match. Leur bureau est en face de celui de la directrice du tournoi, Amélie Mauresmo, car c'est avec la direction et les arbitres que la décision est prise d'arrêter les matchs. Sur les 18 courts 2 seulement ont des toits amovibles, d’où l’importance des prévisions météo. 

Pour cela a été installé un radar ultra performant. "Il visualise les pluies sur une centaine de kilomètres à la ronde, peut prévoir leur arrivée à cent mètres près et les informations sont réactualisées toutes les minutes" précise Alexis Decalonne, responsable de Météo-France Sport. Les radars "classiques" - ils sont une quarantaine répartis sur la métropole - ont un maillage d'un kilomètre réactualisés toutes les cinq minutes.

Sachant que Roland-Garros mesure un kilomètre de long, cette précision permet de bâcher un court et pas un autre, Il permet aussi d'arrêter un match le plus tard possible pour le reprendre le plus vite possible. "Car il y a un rythme à tenir", souligne Alexis Decalonne, "900 matchs sont joués, qualifications comprises". 

Autre paramètre important : l'impact du soleil sur les joueurs, mesuré grâce à l'indice WGTB. "C'est un indice propre aux évènements sportifs mondiaux, inscrit généralement dans les règlements" précise Alexis Decalonne. Cet indice prend en compte la température, l'humidité, la vitesse du vent, l'angle du soleil et la nébulosité. Si le seuil est dépassé, l’arbitre peut accorder des pauses plus longues ou supplémentaires aux joueurs, voire suspendre le match. Pour mesurer cet indice, Roland-Garros a installé deux stations météo : l'une sur le toit du court Philippe Chatrier, l’autre sur le court Suzanne Lenglen.