L'année 2017 est "historiquement faible" a annoncé l'Organisation internationale du vin (OIV) mardi 24 octobre. Avec une chute de 8,2%, le niveau de production mondiale du vin a atteint son niveau le plus bas en 50 ans. Ce chiffre est le résultat des mauvaises récoltes consécutives, dues aux aléas climatiques.
Entre 2016 et 2017, la production mondiale est donc passée de 268,8 millions à 246,7 millions d'hectolitres selon la dernière estimation de l'OIV. Les plus grands pays producteurs de vin au monde, principalement européens, sont touchés.
L'Italie connaît une baisse de sa production de 23%, la France -19%, l'Espagne -15%. Même l'Allemagne a été impactée avec une baisse de 10%, selon l'OIV. Déjà, à la fin des vendanges début octobre, les premières statistiques annoncées par le ministère de l'Agriculture français évoquaient la mauvaise récolte principalement due au gel de printemps.
Le climat est le premier facteur à intervenir sur la production et la qualité d'un vin. La température, la lumière et l'eau sont les éléments essentiels qui créent le caractère d'un vin. En France cette année, "la baisse de la production serait principalement imputable au gel sévère de printemps qui a touché, à un stade sensible de la vigne, tous les bassins viticoles, à des degrés divers", a expliqué le service statistique du ministère, Agreste, dans un communiqué.
Selon La Revue du vin de France, les bassins du Bordelais, des Charentes, d'Alsace et du Jura ont été les plus touchés. La grêle en Bourgogne-Beaujolais, dans le Sud-Ouest, le Languedoc et le Sud-est ont également occasionné des pertes. La sécheresse s'est également prolongée dans certains vignobles Corses. Autant de facteurs réunis pour créer un cocktail désastreux qui se déverse dans le monde viticole.
Commentaires