Pourquoi il y a un lien entre les températures record et la grippe aviaire
Le réchauffement climatique, qui a un impact majeur sur l'habitat des animaux, pourrait contribuer à la transmission de la grippe aviaire chez l'homme.
Coup de chaud un peu partout sur la planète. La France n'est pas le seul pays où des records de température ont été battus. En Sibérie, il a fait plus de 40 degrés la semaine dernière... 48,5 degrés en Chine, du jamais vu dans une ville chinoise aussi tôt dans l'année. Record également en Belgique avec plus de 31 degrés dimanche11 juin au sud de Bruxelles. Alors qu'en Autriche, toute une partie d'une montagne s'est écroulée.
L'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) a affirmé que l'année 2023 sera très chaude : El Niño, phénomène climatique naturel qui revient tous les deux à sept ans, a officiellement commencé. L'océan Pacifique se réchauffe en surface, crée des courants entrainant de fortes pluies en Amérique et des sécheresses en Asie. El Niño va aggraver le réchauffement qui s'est déjà s'accéléré, a estimé l'Organisation météorologique mondial (OMM). Avertissant que la période 2023-2027 serait, avec quasi certitude, la plus chaude jamais enregistrée sur Terre.
Un élargissement à l'homme ?
Conséquence concrète et inattendue : la grippe aviaire. Le réchauffement a bouleversé la migration des oiseaux, certains devenant sédentaires - ils n'ont plus besoin de fuir le froid - d'autres migrant mais ailleurs. Ceci contribue à diffuser ce virus qui avant était saisonnier et qui depuis deux ans est là toute l'année. 21 millions de volailles ont ainsi été abattues depuis un an en France, une véritable catastrophe pour les éleveurs.
Les autorités sanitaires sont inquiètes : il faut à tout prix éviter que ce virus mute et se transmette entre les humains. Ce lundi 12 juin, le comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) a demandé au gouvernement de renforcer la surveillance et même de créer des stocks de vaccins contre la grippe aviaire adaptés à l'homme. Le but ? Se préparer à une éventuelle nouvelle pandémie.
