Les inondations dans le Pas-de-Calais demandent de la vigilance, comme en Haute-Savoie, tandis que le sud connait des températures anormalement élevées pour la mi-novembre. Il y a comme une impression de thermostat cassé. Avec l'écart de températures, est-ce que de nouveaux records risquent d'être battus ?
Selon Alix Roumagnac, président de la société Predict, spécialisée dans la prévision des phénomènes météorologiques, il y a des risques : "On a sur cette année 2023 (…) des records qui tombent mois après mois, journée après journée. Il est clair que le mois d'octobre a été le mois d'octobre le plus chaud jamais mesuré sur la planète et on a un début du mois de novembre sur le territoire national qui est particulièrement doux".
Ainsi, la douceur provoque "des précipitations un peu plus intenses sur le nord du pays et malheureusement, on va continuer à être dans cette logique", affirme-t-il. "C'est ce qui est écrit dans les rapports du GIEC, rappelle-t-il. Depuis des années, c'est ce qui était écrit par nos collègues de Météo-France dans les analyses Drias et on a une accélération sur 2022-2023 de ces phénomènes", explique l'expert.
Des phénomènes aussi différents d'une région à l'autre soulèvent une question : les différences météorologiques donnent l'impression de ne pas vivre dans le même pays. C'est ce que l'expert interrogé appelle la "variabilité climatique", soit le fait que "le climat ou la météorologie n'est pas homogène sur l'ensemble de la planète, sur l'ensemble d'un territoire national comme la France". D'où l'idée de "dérèglement" climatique, puisque l'augmentation des phénomènes extrêmes ne s'inscrivent pas tous dans la même tendance.
Alors, l'adaptation à travers les plans d'action des autorités est "nécessaire" et "absolument urgente". À l'Assemblée, un plan de gestion de crises fait l'objet d'un forum national sur la gestion des crises. Selon Alix Roumagnac, c'est un lieu "où l'on parle de résilience, d'adaptation. (…) Il y a quelques semaines, dans le Nord-Pas-de-Calais, on parlait d'une sécheresse absolue, jamais connue, et puis d'un seul coup, on bascule sur des inondations qui sont très lourdes" souligne-t-il.
Cet écart de températures est un signe avant-coureur pour certains. Il y a une hausse des normales saisonnières de Météo-France de façon glissante toutes les décennies : "Dix ans après dix ans, on voit que les normales du sud recommencent à remonter vers le nord du territoire national. (…) Alors, il y a des choses qui avancent très vite sur l'adaptation parce que des mesures sont faites sur les plans communaux de sauvegarde, sur les plans intercommunaux, sur la façon de gérer les crises. (…) Le fait que le bilan humain soit bon, c'est parce que tout le système fonctionne bien".
"C'est quelque chose qui doit nous porter avec enthousiasme, parce que ce sont des actions qui sont nécessaires pour les générations futures" rappelle-t-il. L'expert met en avant le besoin d'anticipations à plus long terme, comme dans l'agriculture, ou bien avec une réflexion sur l'évolution de l'urbanisation, et le fait de "modifier nos modes de vie".
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