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Mayotte : 45% des coraux détruits par le cyclone Chido
Alors que Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, achève ce mardi 2 septembre sa visite de l'archipel de l'océan indien, une étude inquiétante sur ses récifs coralliens est publiée.
Les coraux blanchis de la Grande barrière, en Australie (illustration)
Crédit : AFP PHOTO / RAY BERKELMANS / AUSTRALIAN INSTITUTE OF MARINE SCIENCE
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Le 14 décembre 2024, le cyclone Chido a frappé Mayotte. Depuis, le département d'Outre-mer français panse encore ses plaies. 40 personnes sont mortes. Et une récente étude révèle qu'une partie du récif coralien a également succombé.
Ce sont 45% des coraux qui ont été détruits par le cyclone Chido, selon une étude réalisée avec l'appui de deux bureaux d'études, MAREX et Creocéan, dans le cadre d'un programme de suivi de l'évolution de l'état de santé des récifs coralliens de l'île. Mais si l'on regarde les différents sites autour de Mayotte, c’est celui où est arrivé Chido, dans le nord-est, que la mortalité des coraux est la plus importante puisqu’elle grimpe à 88%.
Sachant, qu'ils étaient déjà fragilisés par un épisode de blanchissement important qui avait eu lieu plus tôt dans l'année, les conséquences sont terribles. Car c'est un lieu de vie : 30% de la biodiversité marine y habitent, s’y nourrissent, s’y reproduisent, s’y cachent des prédateurs.
Pas de coraux, ce sont des poissons qui disparaissent. Donc un potentiel pour la pêche, le commerce et le tourisme qui s’effondre. Les récifs coraliens sont aussi une barrière naturelle pour atténuer les effets des tempêtes, de la houle et donc limiter l’érosion des côtes.
Enfin, un avantage peu connu : les coraux contribuent à faire avancer la recherche médicale, en les étudiant, car le génome, c'est à dire l’ensemble du matériel génétique du corail, a de nombreux points communs avec celui de l’homme. Ils ont 48 % de correspondances selon l’Institut Océanographique de Monaco.
