Dix ans après la mort de Zyed et Bouna dans un transformateur EDF de Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, le procès des deux policiers, poursuivis pour "non-assistance à personne en danger", s'est achevé au Tribunal Correctionnel de Rennes ce vendredi 20 mars après cinq jours d'audience.
Si les familles espéraient beaucoup de ce procès, les réponses sont toujours difficiles à trouver. Sur les faits, rien n'a bougé. Les policiers ont campé sur leurs positions répétant qu'ils ne savaient pas que les deux adolescents étaient rentrés dans la centrale et qu'ils n'avaient pas conscience du danger de mort. Ce vendredi, leurs derniers mots ont pourtant été pour les familles des deux victimes. Des mots très émus évoquant la "compassion".
Mais après ces cinq jours de procès, on n'a rien appris de plus que ce qui figure déjà dans le dossier depuis plusieurs années, et ce, d'un côté comme de l'autre. Loin de là pourtant l'idée d'un procès inutile. Il était même indispensable suivant les dires des familles. Amor, le père de Zyed est venu spécialement de Tunisie alors que pour Siyakha, l'honneur de son frère, Bouna, a été lavé.
Dix ans ont passé et pourtant ce dossier reste hautement inflammable. Les familles espèrent toujours une condamnation "de principe" alors que le ministère public a requis la relaxe contre les deux policiers. Ils feront tous le voyage depuis Clichy-sous-Bois pour entendre la décision, le 18 mai prochain.
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