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Une cour d'assises
Crédit : LOIC VENANCE / AFP
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Une femme jugée à Épinal pour avoir poignardé à la gorge sa fille de 13 ans après avoir administré des somnifères à ses trois enfants, avec l'idée de les tuer puis de se suicider, a été jugée irresponsable, a-t-on appris samedi de sources concordantes.
Les jurés de la Cour d'assises des Vosges ont rendu leur verdict tard, vendredi 18 janvier après 4h30 de délibéré. Le ministère public réclamait initialement huit ans de réclusion à l'encontre de cette femme de 46 ans, jugée pour tentative d'assassinat sur sa fille. Dans la même lignée, l'avocat général, Delphine Humbert, avait retenu la responsabilité pénale de la quadragénaire, estimant que son discernement, question au cœur du dossier, n'était pas altéré lors des faits.
Mais les jurés l'ont au contraire jugée irresponsable. Ils ont retenu "l'abolition complète du discernement" de l'accusée qui a été libérée dans la foulée, s'est félicité son avocat, Me Stéphane Giuranna. Le parquet décidera "dans la semaine de l'opportunité de faire appel" du verdict, a-t-il ajouté.
Les faits remontent à mai 2016 lorsque cette mère de famille, décrite par ses proches comme "aimante et protectrice", avait administré des somnifères à ses trois enfants, alors âgés de 10 ans à 16 ans, au domicile familial, dans un village vosgien. Elle avait ensuite asséné trois coups de couteau à la gorge de sa fille, 13 ans à l'époque. Réveillée par la douleur, l'adolescente avait interpellé sa mère qui avait alors pris conscience de son geste et appelé les secours.
L'accusée, accompagnante d'enfants handicapés, rencontrait alors des difficultés de couple et souffrait d'une dépression. La veille du drame, son mari lui avait dit vouloir la quitter pour une autre femme. L'annonce lui avait paru "insupportable". "Effondrée, désemparée", elle avait vu dans sa mort et celle de ses enfants "la seule issue possible", avait-elle dit au juge d'instruction.
En mai, la chambre de l'instruction avait écarté l'abolition du discernement et ordonné son renvoi devant aux assises. Les psychiatres n'étant pas tous d'accord sur son état psychique le soir du drame, la juridiction avait renvoyé à la Cour d'assises le soin de trancher la question de sa responsabilité pénale.
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