Plus de vingt ans après le début de l'enquête sur des viols en série commis dans plusieurs départements français, la police nationale a diffusé un appel à témoins assorti d'un portrait-robot du "prédateur des bois" actualisé. L'homme recherché est soupçonné d'avoir violé des adolescentes entre 1998 et 2008 en Charente-Maritime et dans la région parisienne.
De "type européen", "environ 60 ans aujourd'hui", mesurant "entre 1m80 et 1m90", "yeux bleus très clairs", "regard acier", "visage émacié, rides frontales", "cheveux grisonnant", telle est la description du criminel qui figure sur le document de la police, accompagnée d'une nouvelle illustration réalisée à l'aide d'un logiciel.
L'individu en question est accusé de cinq viols, avec "à chaque fois le même mode opératoire", explique Philippe Guichard de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP). "Le prédateur des bois" enlevait ses victimes âgées de 15 à 19 ans, en ville, avant de les conduire dans un bois où il les violait, puis les relâchait. L'agresseur aurait pris peu de précautions, agissant systématiquement "à visage découvert" : "son ADN a été retrouvé à chaque fois", précise Philippe Guichard.
Selon l'appel à témoin, l'homme recherché a fréquenté la Charente-Maritime en 1998, notamment La Rochelle, avant d'arpenter l'Essonne en 1999, ainsi que les Hauts-de-Seine et les Yvelines en 2000. En 2008, il se trouvait à Paris et dans l'Essonne.
Durant cette dernière année, le suspect avait "une corpulence mince, des cheveux coupés courts" et "était porteur d'une boucle d'oreille à gauche", précise l'appel à témoin, relancé aujourd'hui grâce à un portrait robot de l'agresseur présumé, réalisé par un logiciel le rendant plus réaliste.
En cas d'informations permettant d'aider les enquêteurs, il est demandé d'appeler le 0800.35.83.35, ou d'envoyer un mail à giccs@interieur.gouv.fr.
En moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui au cours d'une année sont victimes de viols et de tentatives de viol est estimé à 94.000 femmes. Dans 9% des cas, l'auteur est inconnu de la victime, mais dans 91% des cas, ces agressions ont été perpétrées par une personne connue de la victime. Dans 47% des cas, c'est le conjoint ou l'ex-conjoint qui est l'auteur des faits, selon le site gouvernemental stop-violences-femmes.gouv.fr.
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