Lors de l'audience le 17 mars dernier, six mois de prison avec sursis ont été requis pour deux prévenus et quatre et trois mois contre les deux autres. Le ministère public avait alors souligné, devant les dizaines de salariés venus soutenir les prévenus, que les "exactions" commises le 7 mars 2013 devant le siège du groupe à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) étaient "inadmissibles quelles que soient les circonstances".
Ce jour-là, environ 400 salariés du fabricant de pneumatiques s'étaient réunis à Rueil-Malmaison à l'occasion d'un comité central d'entreprise consacré à la fermeture, début 2014, du site d'Amiens-Nord où travaillaient 1.173 salariés. Selon les dépositions des forces de l'ordre présentes sur les lieux, une pluie de projectiles s'était abattue pendant trois heures sur les policiers.
Dès le lendemain, les violences avaient été condamnées par le ministre de l'Intérieur, , qui avait annoncé que la justice serait saisie. "C'est un drame social incontestable, mais ce n'est pas le propos de notre tribunal. Cela n'a rien à voir avec la criminalisation de l'action syndicale", avait prévenu le procureur.
Trois CRS, qui se sont constitués partie civile, avaient affirmé à la barre avoir couvert l'une des manifestations "les plus rudes" qu'ils aient connues. Dix-neuf avaient été blessés, dont deux sérieusement. L'un d'eux avait expliqué avoir perdu connaissance après avoir reçu un morceau de fonte qui s'était brisé sur son casque et souffert de troubles de la vue pendant plusieurs semaines.
Nous ne sommes pas des voyous.
Michaël, un des manifestants poursuivi
"On est de simples ouvriers qui nous levons tous les matins et qui voulions sauver notre travail. Nous ne sommes pas des voyous", s'était défendu, Michaël, 36 ans, poursuivi pour avoir déversé de l'essence sur un CRS. Accusé d'avoir lancé le morceau de fonte sur le CRS, Christophe, contre qui le parquet s'était montré particulièrement sévère, avait timidement expliqué avoir eu un "geste d'énervement", alors que l'un de ses "collègues était à terre et qu'il avait reçu des coups de matraque".
Hassan, élu CGT, contre qui six mois de prison avec sursis avaient également été requis, avait lui récusé les accusations, assurant qu'on l'avait "confondu avec quelqu'un d'autre".
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