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Var : un commerçant publie les photos des voleurs sur les réseaux sociaux
Le gérant d'un magasin de fruits et légumes d'Ollioules, près de Toulon, a publié les photos de ses voleuses, après s'être fait dévaliser la caisse.
C'est une pratique illégale. Mais c'est parfois la seule arme qu'ont les commerçants face aux vols : ils publient sur les réseaux sociaux les photos des malfaiteurs. C'est en tout cas ce que vient de faire le gérant d'un magasin de fruits et légumes d'Ollioules, près de Toulon, après s'être fait dévaliser sa caisse.
Il est 17h30 ce jour là, la nuit vient de tomber. La vendeuse est seule dans son magasin de fruits et légumes quand deux très jeunes filles débarquent pour acheter des potirons.
"Elles ont dit à ma vendeuse qu'elles voulaient faire une soupe de légumes pour la grand-mère qui était malade, explique Emmanuel, le gérant de cette supérette. Elles ont tout fait pour l'emmener au fond du magasin et pour l'encadrer ; pour qu'elle ne bouge pas."
Arrive alors une troisième personne, comme détaille Emmanuel : "Il y a une femme qui est arrivée et qui a pris le tiroir-caisse. Elle est rentrée dans sa voiture, elle a klaxonné deux fois." À ce moment-là, les deux jeunes filles jettent tout sur la vendeuse et partent en courant. Les trois comparses s'enfuient. La vendeuse, elle, reste choquée au beau milieu du magasin.
Jusqu'à un an de prison et 45.000 euros d'amende
De son côté, Emmanuel, le gérant, découvre sur ses caméras de vidéo surveillance, le visage des voleuses. Il partage leurs photos sur les réseaux sociaux. "Si j'ai publié ces photos, c'est pour avertir les autres commerçants autour." Selon lui, il y a eu plus de 600 partages de son post sur Facebook.
"Comme c'est interdit, je vais l'enlever. C'est nous les victimes, et c'est à nous de respecter les autres. Ca me fait toujours halluciner. Quand je vois ma vendeuse traumatisé, je ne laisse pas passer".
Emmanuel n'a aucune nouvelle de l'enquête de police pour le moment. Il a fini par retirer les photos au bout d'une semaine, car c'est illégal. Il risque, en théorie, un an de prison et 45.000 euros d'amende.
