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Vannes : un livreur séquestré dans le coffre de sa voiture par un couple alcoolisé
Ses deux agresseurs, qu'il avait pris en stop, étaient sous l'emprise de l'alcool. Ils ont été arrêtés par la police.
Un véhicule de la police nationale (Illustration)
Crédit : ERIC PIERMONT / AFP
Un livreur de journaux a vécu un enfer dimanche 13 novembre au petit matin, au moment d'entamer sa tournée. Il est 5h45 quand il s'arrête sur le bord de la route pour prendre en stop deux personnes souhaitant se rendre à une discothèque. Mais l'établissement de nuit est fermé et le livreur accepte de déposer les passagers, un homme et une femme, chez eux près de Vannes. "C'est là, quand on s'est arrêté, qu'il m'a mis un couteau sous la gorge pour que je lui donne les clefs de ma voiture. J'ai refusé, en lui expliquant que c'était mon outil de travail et il m'a forcé à monter dans le coffre", raconte le livreur au Télégramme.
C'est le début d'un long calvaire. Bringuebalé dans le coffre de sa voiture, il se protège comme il peut alors que le conducteur multiplie les infractions au Code de la route. "Dès que je criais ou que j'essayais de bouger, la fille menaçait de me gazer avec une bombe lacrymogène", poursuit le livreur. Qui garde malgré tout son calme et envoie un SMS à un collègue. Ce dernier prévient la police, qui géolocalise le malheureux et met fin à cette course folle à 7h45.
Je tremblais comme une feuille
Le livreur
Les deux agresseurs, sous l'emprise de l'alcool, n'opposent pas de résistance aux forces de l'ordre. Le livreur, libéré du coffre, est sous le choc : "Même si je n'en menais pas large, j'avais surtout peur pour ma voiture. Mais quand tout s'est arrêté, j'ai craqué. Je tremblais comme une feuille." Sept jours d'arrêt de travail lui sont prescrits et sa voiture est dans un sale état. "Ils ont saccagé l'habitacle et même arraché des sièges", regrette le livreur.
Le Télégramme explique que ses deux agresseurs étaient toujours en garde à vue dimanche soir. L'homme, âgé de 24 ans, est connu des services de police, notamment après avoir été condamné en avril 2012 à trois ans de prison ferme pour des faits similaires. La femme, une mère de famille de 28 ans, n'aurait pas de casier judiciaire.
