Deux policiers ont été "massacrés", selon les mots du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Ce mercredi 7 octobre, vers 22h30 à Herblay, une ville de grande banlieue parisienne, dans le Val-d'Oise, deux policiers ont été violemment pris à partie, au point que l'un d'eux est entre la vie et la mort.
Les agents de la police judiciaire de Cergy-Pontoise étaient en repérage dans une voiture banalisée. Ils se trouvaient sur une zone industrielle, entre une imprimerie et une entreprise de maintenance. Selon une source policière, trois individus les prenant pour des gens du voyage les ont approchés.
Les policiers se sont alors présentés. Ils ont été sortis de la voiture et roués de coups par les trois personnes venues à leur rencontre. Les agresseurs ont pris l'arme de service des fonctionnaires et leur ont tiré dessus. Sept douilles et une cartouche ont été retrouvées sur place.
Un des policiers était inconscient à l'arrivée des secours. Conduit à l'hôpital Beaujon à Clichy (Hauts-de-Seine), l'agent de 30 ans a reçu quatre balles dans l'abdomen, une dans le genou et dans les cuisses. Il souffre aussi d'une fracture du crâne. Son pronostic vital est engagé.
La seconde victime, âgée de 45 ans, a été transportée au centre hospitalier de Pontoise. L'agent a été touché par des balles au niveau d'un genou et à une cuisse et présente un traumatisme crânien. Son pronostic vital n'est pas engagé.
Une enquête de flagrance a été ouverte par le parquet de Pontoise pour "tentative d'homicide sur agents de la force publique en bande organisée". La brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles est chargée de l'enquête.
Ce sont des actes de grande sauvagerie (...) une sauvagerie qui est devenue quotidienne.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, en déplacement au commissariat de Cergy.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui avait tweeté que ces actes étaient d'une "violence inouïe", a déclaré au commissariat de Cergy, où il s'est rendu, que les policiers ont été "massacrés" avec "selon toute vraisemblance la claire intention de tuer."
La présidente Libres ! d'Île-de-France Valérie Pécresse a dénoncé "une agression ultra violente qui rappelle à tous ceux qui l’oublient que faire respecter la loi sur le territoire est un engagement au péril de sa vie", la présidente les Républicains du Val-d'Oise Marie-Christine Cavecchi a condamné un "acte inédit d'une violence extrême", appelant l'État à "apporter une réponse ferme à la hauteur de ces actes barbares".
Selon une étude publiée en novembre 2019 par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), la police nationale a recensé 12.853 agents blessés en 2018, en hausse de près de 16 % par rapport à 2017.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.