Jeudi 23 août, un homme de 36 ans a tué sa mère et sa soeur, et blessé un passant avant d'être abattu par la police à Trappes (Yvelines). Une attaque revendiquée par Daesh, mais qui semble pourtant plus être un drame familial, commis par un individu décrit comme déséquilibré et souffrant de troubles psychiatriques.
Pour les habitants de la ville, dont le taux de chômage est élevé, ce drame est un coup dur. Ils craignent qu'il apporte de nouvelles stigmatisations à leur encontre. "Il ne pratiquait pas, alors pourquoi aller dire 'Allahou akbar' ?", s'interroge Omar, un ami d'enfance de l'assaillant. "Qu'ils mélangent la religion dans leurs histoires, c'est ça qui me rend fou."
Un autre ami regrette l'amalgame fait par certains entre religion et terrorisme, que ce drame vient encore nourrir un peu plus. La revendication de Daesh "est à la fois lamentable et pitoyable", juge-t-il.
Que ce soit à la télé ou sur un CV, peu importe où on va, on est stigmatisé
Un habitant de Trappes
Trappes a déjà vu plus de 60 jeunes partir vers la Syrie ces dernières années. Une mauvaise publicité qui n'arrange pas la vie des habitants. "Que ce soit à la télé ou sur un CV, peu importe où on va, on est stigmatisé", indique l'un d'eux. "L'image qu'ils ont donné de Trappes, c'est celle d'une ville de terroristes, alors que c'est carrément pas vrai."
Saïd, habitant du quartier, va jusqu'à rentrer chez lui pour troquer sa tenue traditionnelle, le Qamis, contre un jean et des baskets, à la vue de gyrophares. "Ce serait quand même bête d'avoir des problèmes pour un simple pyjama."
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