Un homme armé d'un couteau a tué, ce jeudi 23 août au matin, sa mère et sa sœur et blessé grièvement une autre personne, à Trappes dans les Yvelines. Il s'est ensuite retranché dans le domicile familial avant d'être abattu par la police. Daesh a revendiqué l'attaque.
Gérard Collomb explique que l'individu avait des problèmes psychiatriques "importants" et présentait davantage le profil d'un "déséquilibré" que d'un "engagé" aux ordres du groupe terroriste.
Ses amis qui le connaissent depuis le collège, Adama et Saïd, expliquent à RTL que la revendication de Daesh est "opportuniste". Ce chauffeur de 36 ans était revenu vivre ses parents, après une séparation. Ils décrivent un ami normal, mais nerveux qui aurait été suivi psychologiquement dans un centre hospitalier de la région, par le passé.
"C'est une personne qui a pété les plombs, comme ça peut arriver. Ce qui est désolant c'est que c'est qu'il y a deux personnes qui ont perdu la vie. Il a crié 'Allah akbar', je ne sais pas quel plomb il a pété. Je peux vous assurer que c'est loin d'être un terroriste. Il était un peu en retrait ces derniers temps. Son geste était imprévisible", explique l'un de ses amis.
Un autre indique que "chacun être humain a son niveau de saturation. Peut-être que lui pour x raisons, il a saturé et il a eu ses dix minutes de crise. Sauf que pendant ses dix minutes de crise, il a dû avoir un couteau ou autre chose. Pour moi, c'est juste un acte isolé. Je ne sais pas si c'est du à l'Aïd, mais une fois de plus on s'est servi de ça".
Selon les informations de RTL, cet homme était fiché S, mais "bas du spectre", c'est-à-dire, que son profil n'était pas prioritaire pour les forces de l'ordre. Il avait été condamné il y a deux ans pour "apologie du terrorisme" à Puteaux, en 2016.
Invité à l'antenne de RTL, le spécialiste du terrorisme, Jean-Charles Brisard, explique que "les problèmes psychiatriques n'excluent pas une motivation terroriste. Il est beaucoup trop tôt pour évoquer les motivations de l'individu. L'enquête qui commence déterminera précisément ses motivations et le lien qui a pu exister entre lui et Daesh".
Désormais, la question qui se pose est de savoir si il y a eu allégeance envers l'État islamique ce qui permettrait d'expliquer la revendication. Pour cela, il va falloir faire "des constations sur place. A-t-il laissé une trace expliquant ses motivations ? On va analyser le matériel informatique de l'individu pour expliquer les circonstances de son action", indique le spécialiste.
Il est encore impossible d'affirmer quoi que ce soit. Certes le profil de cet homme de 36 ans laisse évidemment planer le doute. Pour l'heure, les enquêteurs n'ont pas retrouvé de vidéo ou de message d’allégeance à l'État islamique.
La revendication de Daesh pourrait être une revendication opportune. D'autant que les policiers penchent plutôt vers la piste du différend familial. Il faut désormais attendre la décision du parquet antiterroriste de Paris pour savoir s'il va ou non se saisir de ce dossier.
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