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Suicides dans la police : des cellules psychologiques pas assez utilisées

Les syndicats de policiers seront reçus par le ministre de l'Intérieur vendredi 24 novembre pour discuter de cette vague de suicides dans la profession.

Des officiers de police à Marseille. (illustration)
Des officiers de police à Marseille. (illustration)
Crédit : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Suicide dans la police les cellules psychologiques pas assez utilisées
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Olivier Boy & Martin Planques
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46 policiers et 16 gendarmes depuis le début de l'année... Cette vague de suicides dans la profession inquiète jusqu'au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui reçoit des syndicats ce vendredi 24 novembre.

Des cellules psychologiques sont déjà opérantes pour écouter les fonctionnaires en difficulté mais ils n'osent pas souvent franchir le pas. Le tabou : les policiers ne parlent pas de leurs problèmes. Isabelle Venot, psychologique et chef adjointe du SSPO, explique ce phénomène au micro de RTL : "Il y a encore cette représentation d'homme fort qui tient la route" et "la représentation du psychologue de celui chez qui on va quand on est fou". Selon elle, le risque c'est celui de la "banalisation". Les policiers ne doivent pas accepter de vivre des situations difficiles sans en parler. 

D'autres risques résident dans l'accumulation, sans parfois s'en rendre compte, de stress après les interventions dangereuses. Le fait de faire face au malheur des victime peut aussi être un facteur de mal-être. Tous ces risques peuvent se répercuter sur la vie privée et c'est pour cela qu'il est difficile de savoir si un risque suicidaire est lié au travail. "Il n'est pas toujours facile de couper après le travail", explique Isabelle Venot, "la question de la souffrance est complexe car il faut poser des limites pour ne pas se laisser envahie par le travail".

Le but des cellules est donc de "mettre des mots sur les souffrance". Beaucoup de chefs demandent de plus en plus aux fonctionnaires d'aller parler aux psychologues après une intervention difficile, notamment après les attentats du 13 novembre.

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