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Seine-et-Marne : le Samu mis en cause après la mort d'une femme

En août 2020, Yolande Gabriel est décédée des suites d'un malaise dû à des problèmes cardiaques. Elle avait appelé le Samu mais son appel n'avait pas été pris suffisamment au sérieux.

Yolande Gabriel est décédée des suites d'un malaise dû à des problèmes cardiaques

Crédit : Marie-Laure Gabriel

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Ce drame remonte au 21 août 2020. Alors qu'elle avait été hospitalisée un mois plus tôt pour une myocardite et une embolie pulmonaire, Yolande Gabriel, âgée de 65 ans contacte le Samu de Seine-et-Marne pour des douleurs à la poitrine. À l'autre bout du téléphone, le médecin régulateur ne semble pas comprendre la gravité de la situation.

Lors de cet appel diffusé par Mediapart, on entend le médecin s'exaspérer : "Il faut vous calmer (...) Si vous ne parlez pas dans le téléphone on ne peut pas s'entendre (...) Putain mais parlez dans le téléphone". Après avoir attendu les secours pendant plus d'une heure, Yolande est décédée d'un malaise, chez elle, devant ses filles. L'une d'elles, Marie-Laure Gabriel, contactée par RTL.fr, explique que "le médecin du Samu a fait venir une ambulance privée", mais qu'il était déjà trop tard.

"Elle a appelé le 15 à 7h31, elle a eu le temps de faire son malaise, de passer par tous les stades de l'agonie avant que l'ambulance privée n'arrive. Elle est arrivée vers 8h40 devant la maison", dit-elle. Sur place, malgré l'intervention des secours, il était déjà trop tard. "On est persuadé que maman est morte avec nous vers 8h24", explique Marie-Laure.

Une plainte déposée en octobre 2021

Pendant "presque 3 mois", les proches de Yolande ont tenté de récupérer son dossier médical. "Il a fallu taper du poing sur la table pour avoir les examens d'imagerie. J'ai demandé les bandes audio du Samu, on a refusé de me les donner, j'ai dû faire un recours", explique Marie-Laure. "L'hôpital ne nous a pas facilité les choses", dit-elle.

La famille de Yolande a finalement déposé une plainte en octobre 2021. "Au mois de mars, on a simplement appris qu'une enquête préliminaire avait été ouverte. Il n'y a pas d'instruction pour l'instant, on n'a pas été auditionné pour l'instant", ajoute-t-elle. Aujourd'hui, les proches de la victime dénoncent avant tout "un manque d'humanité dans la prise en charge, un manque d'éthique médicale, un manque d'empathie, de compassion".

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