Quatre ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis. C'est la peine infligé à un sexagénaire normand, qui a été condamné par le tribunal de Saint-Malo pour avoir harcelé et grièvement brûlé son ex-compagne à l'acide sulfurique.
Le 9 octobre dernier, alors qu'elle sortait de son cours de danse à Pleine-Fougères, en Ille-et-Vilaine, la victime a été aspergée d'acide sulfurique par un homme au visage dissimulé, et brûlée au bras et au visage. Une batte de base-ball avec l'ADN de son ex-compagnon est découverte près du véhicule de la victime.
Cet homme, âgé de 61 ans, a été déclaré coupable lundi 19 novembre par le tribunal de Saint-Malo, qui l'a condamné à quatre ans de prison dont 18 mois avec sursis, une peine assortie d'une obligation de soins. Il a été maintenu en détention.
L'attaque à l'acide sulfurique était l'épilogue d'un harcèlement de six mois, commencé en mai à la suite de la séparation du couple, après quatre ans de vie commune. La victime, 44 ans, a subi une succession d'actes de malveillance et agressions (sac à main volé, pneus de sa voiture et de la voiture de sa fille crevés, véhicule incendié, insultes...).
Le 12 août, elle est réveillée brutalement en pleine nuit par un homme cagoulé, qui frappe à sa porte avec une batte de base-ball. Grâce à la caméra de vidéosurveillance que les policiers lui ont conseillé d'installer, elle reconnaît son ancien compagnon.
Lors du procès, un psychiatre a évoqué à propos de la victime, qui avait auparavant vécu 20 ans avec un homme violent, une femme "en proie en continu aux violences depuis le début de sa vie conjugale".