2 min de lecture
L'entrée de Saint-Jean-de-Passy, dans le XVIe arrondissement de Paris
Crédit : Capture d'écran Google Street View
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
L'ex-directeur de l'école Saint-Jean-de-Passy, un établissement scolaire privé catholique réputé de Paris, comparaîtra mercredi 21 mai pour une agression sexuelle sur un élève âgé de 14 ans en 2021, qu'il nie, dans un contexte d'explosion des dénonciations de violences dans l'enseignement catholique.
Le juge d'instruction avait estimé en mars qu'il existait des charges suffisantes à l'encontre de Daniel Chapellier et avait suivi les réquisitions du parquet, qui demandait un procès. "Mon client attend avec impatience cette audience pour faire valoir son honneur", a réagi Maître Yassine Yakouti, avocat de l'ex-directeur avec Maître Marie Violleau. Selon lui, Daniel Chapellier "n'a pas" commis l'agression qu'on lui reproche et est "tombé dans un traquenard de la part du plaignant, qui a(vait) des motivations en lien avec le maintien de sa scolarité".
"Nous sommes heureuses d'avoir obtenu enfin un débat public dans ce dossier qui fait l'objet de tant de certitudes et paroles aveuglées", a pour sa part réagi auprès de l'AFP Maître Clotilde Lepetit, qui défend l'élève au côté de Maître Karine Bourdié.
L'affaire avait débuté en 2021, bien avant les révélations de violences sexuelles et physiques dans les établissements catholiques, dont Notre-Dame-de-Bétharram. Cette année-là, le 3 février, le plaignant, alors collégien de 14 ans, est convoqué dans le bureau du directeur pour son comportement et ses résultats scolaires.
Selon les déclarations de l'adolescent aux enquêteurs, Daniel Chapellier lui pose alors des questions sur sa sexualité, avant de lui toucher le sexe puis de lui attraper la main pour qu'il touche le sien, avait-on appris d'une source proche du dossier. Le collégien, sous le choc, se confie le soir-même à ses parents, qui déposent plainte quelques jours après.
Durant l'enquête, des recherches sur des sites pornographiques de termes comme "teen boys" ("adolescents") ont été retrouvées sur le matériel informatique de Daniel Chapellier.
Lui assure avoir fait ces recherches pour comprendre ce que ses élèves regardaient, des explications jugées peu crédibles par le juge d'instruction, selon la source proche du dossier. Le juge a néanmoins estimé que les images sur les appareils du directeur représentaient des sujets jeunes, mais qu'il n'y avait pas de certitude sur le fait qu'ils soient mineurs.
D'anciens élèves et professeurs ont exprimé leur soutien à l'ancien directeur dans des lettres. D'autres ont affirmé qu'il leur posait des questions sur leur consultation de sites pornographiques et leur masturbation, selon lui, pour comprendre pourquoi certains élèves ne travaillaient pas.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte