Qui en veut aux installations électriques du sud de la France ? Trois sabotages ont visé ce week-end transformateurs et pylônes privant d'électricité momentanément plus de 200.000 foyers. Le courant est revenu, ce lundi 26 mai Plusieurs enquêtes sont lancées.
Une partie des faits a été revendiquée dans un communiqué non signé, mais qui présente une appartenance à une mouvance anarchiste. Les auteurs ont, c'est une certitude, agi avec une grande détermination.
Sur le site de l'usine électrique de Tanneron, dans le Var, à une quinzaine de kilomètres de Cannes, premier sabotage du week-end très tôt samedi 24 mai, le grillage a été soigneusement découpé afin de pénétrer sur les lieux, plusieurs plaques de fonte protégeant des câbles électriques ont été déplacées et deux incendies distincts ont été découverts par les pompiers, selon nos informations. Près de 150.000 foyers ont été privés d'électricité, l'origine criminelle de ces incendies n'a fait aucun doute dès le départ.
Le pylône à haute-tension de Villeneuve Loubet a été la deuxième cible du week-end. La base d'un pied a été sciée, provoquant l'affaissement partiel du pylône. Enfin, à Nice, la porte du transformateur incendié a été forcée, des traces de pneus ont été découvertes, témoignant là encore de la volonté des auteurs de provoquer des dégâts.
Ces actes ont donc été revendiqués dans un long texte publié sur la plateforme internet Indymedia Nantes, où l'on trouve aussi bien des calendriers d'événements culturels alternatifs ou antifascistes, des appels à manifester que des revendications d'actions violentes comme c'est le cas pour les coupures électriques de ce week-end.
Le communiqué émane de deux groupes anarchistes sans plus de précision. Ils dénoncent les cérémonies du festival de Cannes directement visées par les sabotages. Mais sont aussi dénoncés pêle-mêle les fabricants d'armes français comme Thalès dont un des sites de production a été visé, les naufrages de migrants, les constructions d'autoroutes ou encore le nucléaire. Il faut le souligner, le communiqué ne s'attribue pas l'incendie du transformateur de Nice.
La piste de l'ultra-gauche est privilégiée. D'abord en raison du site où le communiqué a été publié, proche des activistes radicaux qui assument ces sabotages matériels comme outils de contestation. Ensuite, du fait du vocabulaire employé qui dénonce le lobby militaro-industriel. Enfin, parce qu'au moins deux actions semblent avoir été coordonnées, ce qui témoigne de certaines organisations, notamment pour ne laisser aucune trace.
On devrait savoir assez vite si des indices ont été abandonnés sur les sites de sabotage. D'après nos informations, les policiers du renseignement territorial, le service chargé du suivi de ces mouvements radicaux, explorent les liens possibles entre les trois affaires. Ils sont fins connaisseurs du vocabulaire et des groupuscules qui pratiquent les sabotages. Ils vont voir si des rapprochements sont possibles.
Cela bien sûr en appui aux trois enquêtes judiciaires lancées par la police judiciaire et la gendarmerie qui pourraient s'avérer complexes. À ce jour, il n'y a eu aucune interpellation.
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