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Le siège de la police judiciaire de Paris (illustration)
Crédit : Eric FEFERBERG / AFP
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Dans la soirée du samedi 3 mai, une incroyable opération policière a permis de retrouver vivant un homme séquestré depuis plus de 48 heures. Il est le père d’un entrepreneur ayant fait fortune dans la cryptomonnaie. Pour revenir sur cette affaire, Fabrice Gardon, directeur de la police judiciaire (PJ) de la préfecture de Paris, était invité au micro de RTL ce lundi 5 mai. C’est lui qui coordonné les opérations jusqu’au pavillon de Palaiseau, dans l’Essonne .
Après l'enlèvement ayant eu lieu en plein Paris, jeudi 1er mai, des témoins ont rapidement alerté les forces de l’ordre. "Il y a beaucoup de moyens (mis en place). On a constitué une task force, constituée de plusieurs services de la police judiciaire, avec la BRB, la Brigade de répression du banditisme en service coordinateur, la Brigade criminelle, la BRI, la Brigade de lutte contre la cybercriminalité et d’autres services du 36. On a constitué des groupes de travail, très vite, chacun dans son cœur d’expertise. (...) Chacun a développé un nombre d’investigations absolument énorme", explique-t-il.
"On prend très vite les malfaiteurs très au sérieux. Il y a une pression mise très vite sur la famille, en utilisant des applications cryptées, par des appels, des envois de texte et même de vidéos", remet le directeur de la PJ. Quelques mois après l'enlèvement de David Balland, les ravisseurs sectionnent un doigt à la victime et demandent une rançon de plusieurs millions d’euros.
"Ils envoient une vidéo de la victime, séquestrée, ligotée. Ils en envoient plusieurs avant la vidéo de la mutilation. Ils envoient ça au fils de la victime, auprès de qui ils essayaient de récupérer les millions d’euros qu’ils réclament", détaille Fabrice Gardon. Il indique que ces opérations sont intervenues le plus rapidement possible face à la crainte de voir ces hommes aller plus loin, c’est en tout cas ce qu’ils menaçaient de faire.
Au moment de mener l’assaut dans la maison de Palaiseau, samedi soir aux alentours de 21 heures, le commissaire général souligne que la certitude de ses équipes était de 80% sur le fait que ce soit bien le lieu de la séquestration, alors que les malfaiteurs menaçaient de mutiler l'otage une deuxième fois. "Il fallait décider de prendre le risque ou pas. On l’a pris parce qu’on craignait que, de façon imminente, il y ait encore plus de mal fait à la victime", assure le policier. Selon lui, les ravisseurs ont utilisé les méthodes les plus chevronnées de la criminalité organisée.
"La victime était entravée, forcément très affaiblie, très fatiguée, blessée avec ce doigt coupé. Dans les colonnes de la BRI, il y a toujours un médecin présent, qui a prodigué les premiers soins. La victime avait des blessures physiques et évidemment psychologiques", rapporte le directeur de la PJ parisienne. Les enquêteurs espèrent pouvoir l’interroger dès qu'il sera rétabli.
Les individus interpellés dès samedi, quant à eux, ont entre 18 et 30 ans. "Ils n’ont pas un profil, en termes de ‘palmarès de voyou’ extrêmement fourni, donc on est sans doute sur des exécutants. Ce genre de profil de jeunes voyous exécutants, qu’on retrouve dans les home-jackings, c’est parfois les plus dangereux parce qu’ils ne sont pas expérimentés, ils paniquent vite, à la moindre résistance, ils peuvent devenir violents", assure Fabrice Gardon.
Pas un centime n'a été finalement versé aux ravisseurs. Le policier espère que "les interpellations sur cette affaire et celles qui ont été faite sur les précédentes vont à un moment convaincre ceux qui organisent ces opérations criminelles qu'à la fin ils n'obtiennent pas l'argent qu'ils espéraient avoir et qu'ils se retrouvent prison. En tout cas, ils auront toujours la police judiciaire face à eux".
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