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Qui est Antonio Ferrara, le "roi de la belle" et figure du grand banditisme ?
Info RTL Ce jeudi 27 février 2025, le braqueur multirécidiviste a été interpellé après une tentative d'attaque avortée d'un centre fort bancaire en Allemagne. Qui est cet homme que l'on surnomme "le roi de la belle" ?
Photo non datée délivrée par la Police judiciaire, d'Antonio Ferrara.
Crédit : POLICE JUDICIAIRE / AFP
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Ce jeudi 27 février, Antonio Ferrara, figure du grand banditisme de 51 ans, a été interpellé à Eupen, en Belgique. Le quinquagénaire a été interpellé aux côtés de sept autres personnes par des policiers français de l'OCLCO (l'Office central de lutte contre la criminalité organisée de la police judiciaire) et notamment de la BRI nationale, ainsi que des policiers belges, d'après les informations de RTL obtenues de sources concordantes.
Parmi elles, se trouvent l'un des frères de Ferrara et deux autres figures du grand banditisme, Kader Doumbia et Walid Tarsim. Les huit hommes, suspectés d'avoir voulu braquer un centre fort en Allemagne, ont tenter de riposter. Des échanges de tirs ont eu lieu lors de l'interpellation. Un policier belge et un suspect français, blessés par balle, ont été touchés lors des faits.
Aucune information n'a permis d'identifier s'il s'agissait d'un projet ou si l'attaque avait connu un début d'exécution. Quelle est l'histoire de cet homme au cœur de l'interpellation ? Celui que l'on surnomme "le roi de la belle", le braqueur multirécidiviste longtemps en cavale.
Son histoire dans le grand banditisme
Issu d'une famille modeste d'origine italienne, Antonio Ferrara voit le jour le 12 octobre 1973 à Cassino, une ville moyenne au sud du pays. Au début des années 1980, sa famille s'installe à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). Très vite, alors jeune adulte de 18 ans, Ferrara bascule dans la délinquance. Condamné en 1994 à quelques mois de prison avec sursis pour "outrage et rébellion", il parvient à s'évader de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) en 1998 à l'occasion d'un transfèrement à l'hôpital.
Pendant quatre ans, Ferrara mène une longue cavale, jusqu'au 13 juillet 2002. Incarcéré pendant plusieurs mois, le braqueur multirécidiviste s'évade à nouveau de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) à l'aide de complices déguisés en policiers. Ces derniers attaquent l'établissement à l'aide de lance-roquettes, dans la nuit du 12 mars 2003. En une dizaine de minutes, Antonio Ferrara est libéré. Il décide alors de se lancer dans une nouvelle évasion, en direction du sud de la France.
En juillet 2003, il est repris et arrêté par l'OCRB (Office central pour la répression du banditisme) et la BRB (Brigade de répression du banditisme). Quarante policiers des deux services sont mobilisés pour l'occasion. Mis en examen notamment pour "évasion avec usage d'armes et d'explosifs", "infraction à la législation sur les armes et "association de malfaiteurs", Ferrara est placé à l'isolement.
Le temps des procès
De 2003 à 2012, il est condamné à plusieurs reprises pour braquages, une tentative de meurtre, règlement de compte, et deux évasions de prison et est acquitté dans trois affaires de braquage de fourgons blindés et d'un bureau de poste. Durant cette même période, en 2009, il est transféré de la prison de Fleury-Mérogis, où il était placé à l'isolement depuis juillet 2003, vers celle de Lille-Sequedin (Nord).
Lors de sa détention, Ferrara se marie et devient père de famille. Il semble rangé à une vie plus paisible. Dix-neuf ans après le début de sa détention, et sa spectaculaire évasion de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), il quitte la prison de Réau (Seine-et-Marne) le 8 juillet 2022, en ayant purgé complètement sa peine.
En mai 2024, Antonio Ferrara est interpellé et placé en garde à vue pour recel de vol à la suite d'un contrôle routier. Avant son interpellation, ce jeudi 27 février, il était surveillé depuis plusieurs mois par la police française, et notamment la BRI.
