Le verdict est tombé. Abdelkader Merah a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs, mais pas de complicité d'assassinat. L'avocat général avait demandé la perpétuité pour le frère du tueur au scooter. Mais finalement, le frère de Mohamed Merah a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
"Ce verdict est difficile à accepter parce qu'Abdelkader Merah est un personnage antipathique au possible. Son arrogance et sa prédilection islamistes donnent envie de l'envoyer en prison, pour éviter à la société d'avoir à subir sa présence", reconnaît Olivier Mazerolle.
"C'est donc difficile à dire, mais les juges devaient l'acquitter de la complicité d'assassinat, s'ils estiment ne pas avoir eu de preuves convaincantes de la culpabilité du frère de Mohamed Merah", tranche l'éditorialiste. "Les juges étaient face à un défi énorme. Ils devaient rendre une justice impossible. Impossible parce qu'elle va être critiquée, attaquée, et cela quel qu'aurait été le verdict", affirme Olivier Mazerolle.
La justice ce n'est pas la compassion
Olivier Mazerolle, éditorialiste RTL
"Plus que jamais dans un procès comme celui-ci, les juges doivent se débarrasser de leurs a priori. Oublier l'aversion qu'ils peuvent éprouver pour un accusé arrogant comme Abdelkader Merah", détaille-t-il.
La tentation doit être grande pour les juges de se déclarer solidaire des proches des victimes, qui eux sont superbes de dignité. " Et pour l'éditorialiste de conclure : "Pourtant, il faut le dire la justice ce n'est pas la compassion. C'est le droit qui fixe les règles avec lesquelles la société vit tant bien que mal."
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