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Procès des viols de Mazan : quel est le profil des accusés ?
Après trois mois d'audience, le moment est venu d'interroger les derniers accusés et de dresser un premier constat. : celui du profil de ces 50 hommes qui n'ont en commun qu'une apparente banalité.
Au procès des viols de Mazan, les derniers jours d'interrogatoire des accusés sont attendus. Pendant ces trois mois d'audiences, des hommes, présentés parfois comme des bons maris et des bons pères de famille, ont répondu aux accusations d'avoir violé une femme endormie et droguée par son mari.
Tous se sont rendus sur le site internet Coco, connu pour avoir été la plaque tournante de pratiques illicites. Chez cinq accusés, on a d'ailleurs retrouvé des images pédopornographiques. Six ont été condamnés pour des violences conjugales.
Ce qui ressort beaucoup de ces semaines d'audience, c'est aussi que près de la moitié ont eu des enfances carencées et qu'un sur quatre dit avoir été victime de violences sexuelles.
Pour autant, cela ne veut pas dire qu'il y aurait un profil type de violeur. Cela a été martelé par l'expert le 14 novembre, rappelle l'avocat de Gisèle Pelicot, maître Babonneau : ils sont des collègues formidables, des amis qui ont le cœur sur la main, beaucoup sont pères de famille.
"Ça nous permet de s'écarter de cette typologie en imaginant que le violeur est quelqu'un qui par nature est désocialisé, que personne n'aime, explique-t-il. Je pense que la quasi-totalité des accusés ont eu des personnes qui sont venues témoigner en leur faveur. Ce que ce procès révèle, c'est qu'on peut avoir tout ça et pour autant avoir commis des faits."
Ces accusés présentent tous des personnalités normales au sens psychiatrique. Ce procès n'est donc pas celui de pervers, de prédateur, mais bien oui d'homme d'une effrayante banalité.
