Le phénomène des piqûres en discothèques et bars prend de l'ampleur en France. Au point de toucher les salles de concert, et bientôt les festivals de musique qui pullulent l'été ? Au mois de mai, 150 plaintes ont été recensées, rapporte France Info. Depuis le mois de mars, ce sont environ 300 plaintes qui ont été comptabilisées.
Tout d'abord, quelle substance trouve-t-on dans les piqûres ? La piste du GHB a été émise. Mais, pour l'heure, la "drogue du violeur" n'a été retrouvée que dans deux analyses sur toutes les différentes plaintes.
Certaines victimes ne sentent rien, mais découvrent une marque sur le bras, le dos ou la cuisse, quand d'autres sont victimes de nausées, vertiges, malaises, bouffées de chaleur ou "trous noirs". De même, un comportement inhabituel ou une sensation d'ébriété peuvent être dus à des piqûres et doivent interpeller vos proches. Les effets varient selon les substances injectées.
Un des réflexes, si vous voyez une trace de piqûre et/ou ressentez certains symptômes, est de se rendre dans un commissariat ou à la gendarmerie. Il fait tout d'abord déposer plainte et qu'un médecin légiste soit saisi pour des analyses de sang et d'urine en urgence. Il faudra notamment réaliser un dépistage du VIH. Certaines victimes ont été, elles, placées sous traitements préventifs.
Si la personne ne souhaite pas déposer plainte, elle doit se rendre au service d'Urgences le plus proche ou en CEGIDD (Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic) dans les 48 heures pour avoir la possibilité de recevoir un traitement contre le risque infectieux.
Certains établissements hospitaliers ont également lancé des protocoles spécifiques pour permettre aux victimes droguées à leur insu de disposer de plus de temps avant la déposer plainte. C'est le cas du CHRU de Nancy qui propose aux personnes qui soupçonnent avoir reçu à leur insu une substance psychoactive des prises de sang ou des prélèvements d'urine. Les échantillons, conservés pendant cinq jours au CHRU, ne seront en revanche analysés que s'ils font l'objet d'une réquisition de la justice, dans le cadre d'une enquête.
La riposte s’organise aussi chez les forces de l'ordre. Dans la Loire, la police a réalisé des descentes "anti-piqûre", quand celle de Paris mène des opérations de prévention.