Un Français âgé de 40 ans, accusé d'être à la tête de plusieurs sites de pédopornographie sur le darknet, a été arrêté en Gironde par des enquêteurs français après 6 ans d'investigations menées par plusieurs services de police à travers la planète. Placé en garde à vue, il semble enclin à collaborer avec les enquêteurs, à en croire son avocat.
L'un des pédophiles les plus recherchés au monde "a souhaité collaborer avec la justice", a assuré mardi 14 juillet à l'AFP son avocat qui a évoqué pour son client, "pris dans un engrenage", "une "arrestation quasi-salvatrice".
"Depuis sa garde à vue, puis devant le juge d'instruction, il a souhaité collaborer avec la justice et présenter ses excuses pour ce qu'il avait fait. (...) Ce n'est pas quelqu'un qui est dans une négation de l'horreur", a déclaré son avocat Simon Takoudju.
"Il s'est senti pris dans un engrenage avec l'impossibilité d'en sortir (...) depuis des années, il aurait voulu stopper tout cela. Cette arrestation quasiment salvatrice lui permettra (...) peut-être de trouver les raisons qui l'ont poussé à faire cela", a ajouté l'avocat de cet employé municipal.
Domicilié à Frontenac, à l'est de Bordeaux, le quadragénaire est décrit comme "inséré" par une source proche de l'enquête. Rien ne laissait paraître une telle activité, il avait des airs d'une "personne lambda". Il vivait avec sa femme, son fils et ses deux filles de 4 et 8 ans. La source indique qu'il mettait en scène ses deux filles pour alimenter les sites pédopornographiques en contenu.
Cet autodidacte de l'informatique, cantonnier travaillant sur "trois ou quatre communes proches", se livrait à ses activités parallèles sous son toit le plus souvent, "la nuit", "a priori, sans éveiller les soupçons de sa femme", a indiqué la source.
Bien qu'agissant "en solitaire" derrière son ordinateur, l'homme avait toutefois "pour habitude d'échanger avec d'autres internautes, pour partager des contenus". Le juge d'instruction qui a repris le dossier aura encore "de nombreuses investigations à mener", a assuré à l'AFP la procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie.
Le quadragénaire était dans le radar des services de lutte contre la pédophilie depuis 2014, au point d'être "devenu l'une des dix cibles prioritaires mondiales". Il a été mis en examen à Bordeaux le 9 juillet, soupçonné d'avoir administré des plateformes pédopornographiques accessibles à des "milliers de personnes" dans le monde, sur le darknet, partie cachée du réseau internet classique où les échanges sont totalement anonymisés.
Ce père de famille est également mis en examen pour des viols sur ses deux fillettes qu'il mettait en scène dans des contenus filmés qu'il produisait, selon une autre source proche du dossier.
Grâce à une cyberinfiltration, les policiers spécialisés de l'office central pour la Répression des Violences aux Personnes (OCRVP), en collaboration avec l'office de police européen Europol, avaient fini par identifier son adresse IP. Interpellé le 7 juillet près de son domicile, il a reconnu les faits et se trouve aujourd'hui en détention provisoire.
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