1. Accueil
  2. Actu
  3. Justice et faits divers
  4. Patrick Balkany a "l'impression qu'on fait le procès des Juifs" de l'après-guerre
2 min de lecture

Patrick Balkany a "l'impression qu'on fait le procès des Juifs" de l'après-guerre

Actuellement jugé avec son épouse pour "blanchiment" et "corruption", le maire LR de Levallois-Perret a fait un parallèle avec "les Juifs qui après la Libération ont pris leurs dispositions”.

Patrick Balkany au tribunal de Paris
Crédit : STRINGER / AFP
Léa Stassinet & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

À chaque jour de procès sa déclaration inattendue. Jugé avec son épouse Isabelle pour "blanchiment" et "corruption", Patrick Balkany a osé la comparaison avec "les Juifs" de l'après-guerre lorsqu'on l'interrogeait sur des montages financiers masquant une villa antillaise. Le maire LR de Levallois-Perret a en effet affirmé "avoir l'impression qu'on fait le procès des Juifs qui après la Libération ont pris leurs dispositions". 

Le tribunal correctionnel, après avoir rapidement examiné la question du moulin de Giverny, où vivent les Balkany dans l'Eure, se penchait sur une villa antillaise que Patrick Balkany avait fait construire en 1989. L'ancien député avait acheté le terrain via une société immatriculée au Liechtenstein, Belec, constituée par une fiduciaire suisse qui gérait la fortune héritée - sur des comptes suisses - de son père, un ancien résistant survivant d'Auschwitz qui avait fait fortune dans le prêt-à-porter.

Il avait revendu cette villa, Serena, en 2002, et l'argent de la vente avait notamment servi à aménager une autre propriété antillaise, Pamplemousse, que son épouse a fini par reconnaître avoir achetée en 1997. Interrogé sur les circuits de l'argent, Patrick Balkany avait d'abord dit espérer ne pas servir de "bouc-émissaire" à la place de "tous les Français qui ont ou ont eu un compte en Suisse". 

Le fisc français n'a pas été spolié

Patrick Balkany

"Acceptez-vous la qualité de fraudeur fiscal au regard de la loi ?", l'a ensuite interrogé le président. À cette question, l'édile, passablement agacé, a répété avoir rapatrié une partie de l'argent paternel en France et avoir investi le reste sur le territoire français, notamment dans cette villa Serena. La société Belec qui la détenait étant étrangère, elle, payait "l'impôt sur la fortune au taux le plus important de 3%". "Le fraudeur fiscal que vous me dites être a finalement payé plus d'impôt par le biais des sociétés qui détenaient ces maisons que s'il avait été nommément propriétaire", a-t-il assuré. 

À écouter aussi

"Le fisc français n'a pas été spolié". "La spoliation, nous et ma communauté, nous savons ce que c'est", a-t-il ajouté, évoquant les oeuvres d'art confisquées aux Juifs sous l'Occupation. "J'ai surtout l'impression aujourd'hui qu'on fait le procès des Juifs qui après la Libération ont pris leurs dispositions" pour mettre leur argent à l'abri, a-t-il conclu, suscitant de nombreux murmures dans la salle d'audience.

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte