Après une première semaine consacrée au seul délit de fraude fiscale, le procès à Paris de Patrick et Isabelle Balkany, maire LR et première adjointe de Levallois-Perret, reprend ce lundi 20 mai pour cinq semaines. Il sera consacré cette fois aux accusations de blanchiment et de corruption, plus lourdes et bien plus complexes.
Les deux époux sont jugés dans deux procédures en grande partie imbriquées. L'enquête pour blanchiment et corruption avait démarré en 2013 après des révélations d'un ancien allié politique du couple, Didier Schuller. Elle avait mené à l'ouverture d'une seconde enquête, pour fraude fiscale, après une plainte du fisc en 2015.
En raison de subtilités juridiques, le tribunal correctionnel a décidé d'examiner ces deux dossiers l'un après l'autre, de manière théoriquement hermétique. Dans ce second volet qui occupera le tribunal jusqu'au 20 juin, les Balkany encourent dix ans de prison.
Outre le couple, quatre autres prévenus entreront en scène : leur fils Alexandre, leur homme de confiance à Levallois, Jean-Pierre Aubry, l'ancien avocat Arnaud Claude et le richissime homme d'affaires saoudien Mohamed Al Jaber.
Les Balkany, jugés notamment pour "blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée", sont poursuivis pour avoir dissimulé au fisc plus de 13 millions d'euros d'avoirs entre 2007 et 2014, à l'aide de savants montages offshore. Et en particulier deux somptueuses propriétés déjà au cœur du premier volet : le riad Dar Guycy de Marrakech, dont ils nient être propriétaires, et la villa Pamplemousse de Saint-Martin.
Le promoteur Al Jaber est poursuivi pour corruption active, pour avoir réglé une partie du prix de la villa de Marrakech en échange de délais de paiement supplémentaires dans un juteux marché immobilier à Levallois. Ce qui vaut à Patrick Balkany d'être jugé également pour corruption passive.
Jean-Pierre Aubry et Arnaud Claude seront jugés pour avoir mis en place le montage opaque qui entoure le riad, Alexandre Balkany pour avoir "couvert" ses parents en souscrivant des baux fictifs.
Au terme du premier volet du procès, consacré à la seule fraude fiscale, le Parquet national financier (PNF) a requis, jeudi 16 mai, 4 ans de prison avec incarcération immédiate, contre Patrick Balkany, 4 ans dont 2 avec sursis contre son épouse, et l'inéligibilité maximale de 10 ans contre tous les deux.
Dans ce dossier, il leur était reproché de n'avoir pas payé d'ISF entre 2010 et 2015, malgré des actifs estimés à 16 millions d'euros, et d'avoir déclaré des revenus amplement sous-évalués entre 2009 et 2014.
Très en verve depuis le début du procès mais visiblement abattu par le réquisitoire, Patrick Balkany a reconnu "des fautes". Son épouse, toujours hospitalisée après une tentative de suicide début mai, n'a pas assisté aux débats. Ce premier jugement a été mis en délibéré au 13 septembre.
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