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Oscar Pistorius, placé sous liberté conditionnelle, devra suivre "une thérapie pour ses colères"

L'ancienne star de l'athlétisme va sortir de prison dès janvier 2024, plus de 10 ans après avoir tué sa compagne, Reeva Steenkampt. La famille évoque une procédure "éprouvante", et ne croit pas à la version d'Oscar Pistorius.

Oscar Pistorius à l'énonciation de son verdict le 12 septembre 2014.
Crédit : SIPHIWE SIBEKO / POOL / AFP
Oscar Pistorius, la chute d'une idole
00:37:06
Mathieu Terzaghi & AFP
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Oscar Pistorius va être libre, mais sous conditions. En effet, l'ancien champion paralympique sortira de prison dès le 5 janvier 2024, ayant obtenu vendredi 24 novembre une libération conditionnelle, 10 ans après le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkampt. L'administration pénitentiaire l'a annoncé dans un communiqué.


L'idole déchue sera libre mais "soumis à une surveillance" et obligé de rester dans un certain périmètre d'une banlieue de la capitale de Pretoria, a ajouté l'administration. Pendant son placement en conditionnelle, qui "durera jusqu'au 5 décembre 2029", Oscar Pistorius devra suivre un programme de réinsertion incluant "une thérapie pour ses colères", ainsi que "sur les violences faites aux femmes", a précisé à la presse le porte-parole de la famille de la victime, Rob Matthews. Il devra également participer à des travaux d'intérêt général. Une commission ad hoc, composée de membres des services pénitentiaires et de simples civils, s'était rassemblée dans la matinée dans la prison proche de Pretoria où Oscar Pistorius, 37 ans, est encore détenu.
Elle a estimé que le "primo-délinquant" bénéficie "d'un soutien positif" et que son placement en liberté conditionnelle est conforme à la loi. Le son de cloche n'est pas le même du côté de June Steenkamp, mère de la victime, qui estime qu'Oscar Pistorius "ne s'est pas réhabilité" en prison. "Je ne crois pas à la version d'Oscar", a-t-elle ajouté. La famille, qui ne s'était cependant pas formellement opposée à la demande de libération anticipée, s'est dite "satisfaite" des conditions imposées à Oscar Pistorius.

Une procédure longue et "éprouvante" pour la famille de la victime

Pour rappel, dans la nuit du 13 au 14 février 2013, Oscar Pistorius a abattu sa compagne, la mannequin Reeva Steenkamp, 29 ans, tirant quatre fois à travers la porte de la salle de bain de sa chambre, dans sa maison ultra-sécurisée de Pretoria. Riche, célèbre, le sextuple champion paralympique est à l'époque auréolé de gloire. Il était entré dans la légende sportive un an plus tôt en s'alignant avec les valides aux 400 mètres des Jeux olympiques de Londres, une première pour un double amputé des jambes.

"Blade Runner", comme il est surnommé en référence à ses prothèses de carbone, affirme avoir cru à la présence d'un intrus. Il écope de cinq ans de prison pour homicide involontaire à l'issue de son premier procès en 2014. Le parquet estime la justice trop clémente et réclame une requalification en meurtre. En 2017, la Cour suprême d'appel condamne finalement Oscar Pistorius à plus de 13 ans de réclusion. Lâché par ses sponsors, ruiné, l'icône déchue vend sa maison pour payer ses avocats.

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Dans le cadre de sa demande de liberté conditionnelle, Oscar Pistorius a rencontré l'an dernier les parents de Reeva Steenkamp. Une étape obligatoire visant, selon les autorités, à s'assurer que les détenus "reconnaissent le mal causé". En mars, une première demande avait été rejetée. Les services pénitentiaires avaient estimé à la surprise générale que l'ex-athlète, condamné à 13 ans et 5 mois de prison en appel, n'avait pas purgé la période de détention minimale requise.

En Afrique du Sud, les prisonniers peuvent bénéficier d'une libération anticipée après la moitié de leur peine écoulée. Oscar Pistorius ayant été condamné en première instance, puis plusieurs fois en appel, il avait été calculé que, selon un décompte commençant à la date de sa dernière condamnation, il n'avait pas purgé le temps minimum. Mais la Cour constitutionnelle a contredit ce calcul, estimant le mois dernier que le décompte devait commencer à la date de son premier placement en détention. Toute la procédure a été "très éprouvante sur un plan émotionnel", a souligné auprès de l'AFP l'avocate de la famille, Tania Koen.

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