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"On va revenir brûler ton église" : à Avignon, un prêtre pris à partie par une dizaine de jeunes
Après la messe du samedi 10 mai, le prêtre de la paroisse de Montfavet, à Avignon, a été pris à partie par une dizaine de personnes, qui ont insulté la religion catholique et menacé de revenir pour brûler son église.
Logo de la police nationale, photo d'illustration
Crédit : Fred TANNEAU / AFP
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Comme chaque samedi, le père Laurent Milan animait la messe de 18h30, dans le quartier de Montfavet, à Avignon. Alors que ses paroissiens quittaient l'église de Notre-Dame-de-Bon-Repos, un jeune âgé d'environ 15 ans se présente afin de se convertir.
"Derrière lui se tenaient une dizaine d'adolescents ou jeunes adultes et ils demandaient s'ils pouvaient entrer dans l'église", a expliqué le père Laurent Milan à La Provence. "Certains se revendiquaient musulmans et disaient qu'ils voulaient juste visiter."
Une fois à l'intérieur, ils ont commencé à courir, à se regrouper autour du curé, à proférer des insultes, rapportent plusieurs témoins, raconte le quotidien. "Ils ne m'ont pas insulté moi personnellement, c'était de la provocation et des propos injurieux, comme “Jésus, on t'en****”, à l'encontre de la religion catholique", poursuit le père Laurent Milan, qui assure avoir entendu une personne crier "Allah Akbar". "On va revenir brûler ton église", ont-ils également assuré, selon le curé.
Une enquête ouverte
"Des adolescents se disant musulmans sont entrés dans l’église et dans un esprit de provocation ont proféré des injures contre la religion chrétienne", a dénoncé le diocèse d'Avignon dans un communiqué, relayé par France 3 Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
"Plutôt que d’accuser ou de mettre en exergue, il est urgent de déployer toutes nos capacités pour travailler à une possibilité de vivre ensemble respectant chacun", a assuré l'archevêque d'Avignon, François Fonlupt, qui a appelé à s'attaquer à "la misère qui règne dans certains quartiers".
Le père Laurent Milan a déposé plainte. Une enquête a été ouverte pour "injures non publiques en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion" et "menace de destruction dangereuse pour les personnes, matérialisées par écrit ou image ou tout autre objet". Pour le moment, les suspects n'ont pas été retrouvés.
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