La persévérance de la mère d'Ingrid Marchal, retrouvée noyée dans la Deûle (Lille) en 2012, aura finalement payé. Près de dix ans après la mort de sa fille, dont le corps avait été repêché dans le parc de la citadelle le 31 décembre de cette même année, 17 jours après sa disparition, l'hypothèse du meurtre se profile et pourrait bien relancer l'enquête. Un rebondissement rapporté par nos confrères du JDD ce dimanche 30 octobre.
L'expertise menée en 2021 sur les vêtements d'Ingrid Marchal, placés sous scellés, - des preuves sauvées in extremis de la destruction - a révélé des traces de sang et un ADN masculin, corroborant la thèse de l'intervention d'un tiers dans la mort de la jeune femme. "Quand j’ai reçu les résultats, j’ai perdu ma fille une deuxième fois. Ces traces de sang… On l’a assassinée", a réagi Dominique Blondiaux, la mère de la trentenaire, citée par 20 Minutes.
L'employée de banque âgée de 32 ans s'était volatilisée dans la nuit du 14 au 15 décembre 2012, laissant derrière elle sac, lunettes et même "sa lampe de chevet allumée", selon sa mère. Les premières constatations faites après la découverte du corps ont bien vite rattaché l'affaire aux "noyés de la Deûle", du fait de la recrudescence des noyades dans cette rivière qui traverse Lille.
Mais Dominique Blondiaux demeurait persuadée que sa fille n'avait pas été victime d'un banal accident. Durant des années, cette dernière s'est battue afin que la piste du meurtre soit explorée. Une information judiciaire sera finalement ouverte en 2014, avant d'être soldée par un non-lieu en 2018. Désespérée, la mère de la victime fera part de son combat en publiant Ingrid, le mystère de la Deûle, un livre à charge contre le système judicaire, en octobre 2019.
Deux ans plus tard, un rebondissement lui donnera raison. L'expertise des vêtements d'Ingrid Marchal portera ses fruits en octobre 2021, dévoilant "une trace génétique masculine" et des traces de sang, qui n'avaient pas été constatées auparavant.
Depuis, Dominique Blondiaux vit dans l'attente d'une expertise complémentaire, ordonnée par la juge d'instruction : "Nous n’avons toujours aucune nouvelle des compléments d’expertises demandés il y a un an. Nous souhaitons en savoir davantage sur cette trace ADN, avoir les caractéristiques de son propriétaire, par exemple. Idem avec les traces de sang qu’on retrouve à la fois sur le tee-shirt et sur le blouson", a déploré la mère endeuillée.
Son avocate, Me Margaux Machart, n'en pense pas moins : "On aurait pu s’attendre à un traitement plus rapide de cette demande à l’endroit d’une mère ballottée par la justice depuis tant d’années", tance-t-elle.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.