Un homme a été grièvement blessé ce mardi 22 mai sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. C'est en ramassant une grenade lors de heurts avec des gendarmes, en marge des travaux de déblaiement de squats détruits que le drame aurait eu lieu, a annoncé la procureure de la République de Saint-Nazaire, Sylvie Canovas.
Selon les premiers éléments de l'enquête, des opposants s'en sont pris aux gendarmes mobiles qui sécurisaient ces travaux. Pour se dégager, les forces de l'ordre ont répliqué par des jets de grenade. C'est à ce moment-là que qu'un homme de 30 ans a eu la main arrachée en ramassant une grenade offensive GLI-F4, selon une source proche du dossier.
"Cet homme a été grièvement blessé à la main en ramassant une grenade et se trouve en cours d'évacuation vers un hôpital", a détaillé la procureure, qui se rendait sur place. Le pronostic vital de la victime n'est cependant pas engagé, selon une source proche du dossier.
Flics hors de nos vies
Site internet de la ZAD
"La personne blessée a été trainée par les GM (gendarmes mobiles, ndlr) pour l'évacuer de la Chateigne, avant d'être emmenée en ambulance à 12h30 sur le chemin de Suez par la Saulce. Flics, hors de nos vies", pouvait-on lire sur le site internet de la ZAD.
Jeudi 17 mai, une deuxième vague d'expulsions avait eu lieu sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, et s'était déroulée dans le calme. "On est là pour expulser les gens qui n'ont pas déposé de dossier et qui manifestement ne souhaitent pas régulariser leur situation (...) Ne sont pas concernés ceux dont le dossier a été accepté et ceux dont le dossier est en cours d'instruction", avait expliqué le général Gérard Lizurey, directeur général de la Gendarmerie nationale.
Une dizaine de squats étaient visés, et la résistance semblait de moins en moins forte. Seulement une centaine de personnes s'étaient mobilisées dimanche 20 mai pour "le retour sur la ZAD". Jeudi et vendredi déjà, les gendarmes avaient rencontré peu d'opposition sur le terrain.
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