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Nordahl Lelandais escorté par des officiers de l'administration pénitentiaire
Crédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP
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Le procès de Nordahl Lelandais, jugé pour des faits de violences conjugales lors d'un parloir devant son fils, a été reporté au 19 septembre. L'ancien militaire de 42 ans, déjà condamné à perpétuité pour les meurtres de Maëlys et du caporal Noyer, a refusé de comparaître ce jeudi 28 août devant le correctionnel de Colmar.
Les faits remontent au 9 juin dernier, au centre pénitentiaire d'Ensisheim, dans le Haut-Rhin, où Lelandais purge sa peine. Il est soupçonné d'avoir agressé sa compagne, avec qui il a eu un enfant conçu en détention, en présence de leur fils d'un an et demi. Depuis sa mise en examen, le 11 juillet, il lui est interdit d'entrer en contact avec la mère de l'enfant.
Jeudi, absent de l'audience, l'accusé qui utilise désormais le nom de jeune fille de sa mère, Périnet, a fait lire une lettre dans laquelle il justifie son refus de comparaître. Il y invoque la "pression médiatique qui pèserait sur lui et sa famille". Le président du tribunal, Vincent Tridon a jugé que "la comparution de M. Périnet (était) nécessaire", tout comme la présence de la mère de l'enfant, laquelle n'est pas partie civile au procès.
En cas de nouveau refus, un mandat d'amener pourra être délivré pour l'obliger à comparaître le 19 septembre après-midi.
"On a l'impression que Nordahl Périnet découvre qu'il est Nordahl Lelandais et que les faits qu'il a commis en détention, nécessairement, appellent l'attention de la presse", a commenté le procureur, Jean Richert.
Son avocat, Paul Feutz, a de son côté assuré que son client "souhaite s'exprimer devant les juges mais seulement eux". Les avocats de la partie civile, représentant l'enfant, ont demandé le huis clos lors du procès, afin de préserver son anonymat et celui de sa mère.
Nordahl Périnet est incarcéré à Ensisheim depuis septembre 2022. Il y purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une mesure de sûreté de 22 ans, pour l'enlèvement et le meurtre en août 2017 de la petite Maëlys, 8 ans.
En 2021, il a aussi été condamné à 20 ans d'emprisonnement pour le meurtre du jeune caporal Arthur Noyer, qu'il avait pris en stop en avril 2017. Par ailleurs, il avait été également jugé pour des agressions sexuelles sur deux petites-cousines de quatre et six ans la même année.
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