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Nikola Karabatic est arrivé serein au procès des paris suspects à Montpellier
Nicolas Karabatic comparaît aux côtés de 15 autres personnes pour un match supposément truqué entre son ancienne équipe, Montpellier, et Cesson il y a trois ans.
Parmi les premiers à entrer dans le tribunal correctionnel de Montpellier, Nikola Karabatic est arrivé à 10h10, détendu mais concentré, souriant mais pas hautain, pour l'ouverture du procès dit des paris suspects. Le handballeur a dit quelques mots sur son état d'esprit, "serein". Le double champion olympique et triple champion du monde a "hâte que ça commence", mais il "fera des déclarations à la fin, quand tout ça sera terminé".
Dans la salle d'audience, Nikola Karabatic, vêtu d'un t-shirt bleu et d'un pantalon beige, a salué ses anciens coéquipiers. Sous les flashs des photographes et le regard des caméras, nombreuses pour l'occasion, il s'est assis au deuxième rang, non loin de son frère, Luka, également prévenu, et leurs compagnes, Géraldine Pillet et Jennifer Priez.
Au total, huit joueurs du Montpellier de l'époque sont sur le banc des prévenus: outre les Karabatic, Prost, et Gagic, Samuel Honrubia (PSG), Mladen Bojinovic (PSG), Mickaël Robin (Cesson-Rennes) et Issam Tej (Montpellier). Les frères Karabatic doivent être entendus mercredi.
Son avocat demande la nullité de l'enquête
Durant l'audience, son avocat, Me Jean-Robert N'Guyen Phung, a demandé la nullité de toute l'information judiciaire et l'audition du juge d'instruction chargé du dossier Thomas Mendl. "Je ne sais pas si le match est truqué. Ce que je sais, c'est que l'information judiciaire est truquée", a lancé à la barre Me Jean-Robert N'Guyen Phung.
"Les prévenus vont tout faire pour ne pas s'expliquer", a répliqué le procureur, dénonçant les artifices de la défense pour ne pas comparaître. "Le procès n'est pas truqué, le dossier n'est pas truqué. Ce qui est truqué, on en parlera plus tard", a-t-il affirmé. De son côté, Nikola Karabatic a hoché la tête négativement, faisant comprendre qu'il ne veut pas s'échapper et qu'il est prêt à répondre aux questions du tribunal.
Nikola Karabatic est jugé comme 15 autres prévenus, dont huit joueurs ou anciens joueurs du club de Montpellier, pour "escroquerie" ou "complicité d'escroquerie" et encourent jusqu'à cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende. Il leur est reproché d'avoir parié pour le score à la mi-temps du match de première division de handball Cesson-Montpellier le 12 mai 2012 et d'avoir "truqué" le match pour obtenir le résultat souhaité.
