"Arcade sourcilière ouverte, œil tuméfié, traumatisme aux cervicales, au poignet, anxiété réactionnelle…", sans l'aide de sa fille, Bérénice* serait sans doute devenue la 76ème femme à mourir des coups de son mari, le 6 juin dernier.
C'est à 6 heures du matin que José, sorti tout juste de détention, pénètre dans la chambre de son ex-compagne. Il l'extrait sauvagement du lit et la frappe avec la crosse d'un pistolet 7.65. Une agression pour laquelle l'homme a été condamné le 10 juillet à 30 mois de détention dont un an avec sursis et deux années de mise à l'épreuve, rapporte Nice Matin.
La femme doit manifestement la vie à sa fille de sept ans et demi, qui a prévenu le 17, le numéro d'urgence pour joindre la police. Lorsqu'elle croit vivre ses derniers instants, Bérénice, en sang, supplie son compagnon de lui laisser dire adieu à ses filles, âgées de sept et trois ans. C'est à ce moment que la mère glisse dans la culotte de l’aînée un téléphone.
Lorsque les pompiers débarquent, ils découvrent une mère prostrée dans une mare de sang. Bérénice est arrêtée pendant six jours d'interruption totale du travail (ITT). Elle est aujourd'hui hébergée par une association car elle craint de vivre dans l'appartement familial avec les enfants.
Lors de son audience en correctionnelle le 10 juillet, José, originaire du Cap Vert a reconnu avoir porté plusieurs coups sur sa compagne, sans préciser qu'il a déjà commis par le passé des violences sur elle, qui aurait déposé plusieurs plaintes selon le quotidien régional.
Le 7 juillet dernier, Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé un Grenelle des violences faites aux femmes le 3 septembre.
*Les prénoms ont été modifiés
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.