"Nous aurons deux établissements de haute sécurité cette année". Le 6 mars dernier, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé que les 200 narcotrafiquants les plus dangereux seront emprisonnés dans la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), à partir du 31 juillet, suivie mi-octobre de celle de Condé-sur-Sarthe (Orne).
"On avait un réel besoin d'isoler les personnes du haut du spectre de la criminalité", affirme Nicolas Bessone, procureur de la République de Marseille, qui estime sur RTL ce vendredi 7 mars que "la création de ces établissements très fermés et sécurisés va dans le bon sens".
Par ailleurs, "une loi est devant le Parlement, à l'Assemblée nationale en ce moment, concernant une lutte globale contre le narcotrafic, rappelle-t-il, qui est une menace très forte pour notre société, n'ayons pas peur des mots. C'est un outil parmi d'autres, tel que celui de l'évolution du statut des collaborateurs de justice, des cours d'assises spéciales et d'autres mesures qui ont pour objet de donner aux magistrats et aux services enquêteurs la capacité de juguler ce phénomène".
La problématique de la corruption liée aux narcotrafiquants est évidente et elle ne touche pas que l'administration pénitentiaire.
Nicolas Bessone, procureur de la République de Marseille, sur RTL
"Quand les personnes ont été traduites devant la justice, qu'elles ont été condamnées ou qu'elles ont été placées en détention provisoire, il est inentendable qu'ils puissent continuer à trafiquer, à commettre des infractions depuis leur lieu de détention, assène le procureur de la République de Marseille. Donc, au regard de l'autorité de l'État et de l'efficacité de la réponse judiciaire, c'est un élément fondamental. Mais comme je vous l'ai indiqué, ce n'est pas le seul. Il faut également avoir des outils qui nous permettent d'identifier les auteurs et de permettre à la police de les traduire devant la justice".
Sur RTL, Nicolas Bessone aborde ensuite avec franchise la question de la corruption, qui est un autre élément déterminant dans l'organisation du narcotrafic jusque dans les prisons. "La problématique de la corruption liée aux narcotrafiquants est évidente, assure-t-il. Ils ont des moyens financiers illimités. Elle est importante et elle ne touche pas que l'administration pénitentiaire, il faut dire les choses, également les forces de sécurité intérieure, les services judiciaires, les auxiliaires de justice et les opérateurs privés tels que les personnes qui peuvent travailler sur les ports.
"C'est une vraie problématique qu'il convient là aussi de traiter, insiste-t-il, et la loi a prévu des dispositions donnant des compétences aux juridictions spécialisées telles que celles de Marseille pour travailler plus spécifiquement sur la corruption liée au narcotrafic".
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