Nancy : des parents relaxés après avoir été accusés à tort de maltraitance sur leur enfant
REPLAY - Les parents ont perdu la garde de leur enfant pendant trois ans. Ils comptent désormais poursuivre en justice le CHU de Brabois et les services sociaux.

L'enfant couvert d'hématomes souffre en réalité d'une maladie génétique rare, ce qui a provoqué le calvaire d'un couple de parents. Trois mois après sa naissance, Louna était en effet dans un état de somnolence et refusait de s'alimenter. Ses parents l'ont donc amenée chez le pédiatre, puis aux urgences. Mais alors qu'un hématome est apparu sur tout le visage du bébé, les médecins ont alerté la justice, pensant à une affaire de maltraitance. À aucun moment, ils n'ont cru à la thèse de la mère qui souffre des mêmes symptômes, due à sa maladie génétique.
"On va avoir tout de suite l'étiquette de parents maltraitants. Garde à vue de 48 heures, juge d'instruction, mise en examen", a résumé Yoan, le père de l'enfant. Peu après l'alerte, l'assistante familiale est venue chercher l'enfant directement à l'hôpital.
On ne va pas la revoir tout de suite
Yoan, le père de l'enfant
"On ne va pas la revoir tout de suite", a fait remarquer le père. Un constat qui décrit trois années difficiles pour les parents. Ils n'auront en effet droit qu'à une heure de visite par semaine, tandis que deux experts ont par la suite confirmé la maltraitance. C'est pendant une sortie familiale, qu'ils ont fait une prise de sang sur leur enfant pour pouvoir prouver l'existence de cette maladie.
"On n'a jamais connu ses premiers pas, sa première danse, ses premiers mots, on ne sait pas ce qu'elle a dit
Sabrina, la mère de l'enfant
S'ils ont été totalement blanchis par la justice fin juin, Sabrina et Yoan déplorent ces années perdues. "On n'a jamais connu ses premiers pas, sa première danse, ses premiers mots, on ne sait pas ce qu'elle a dit", raconte la mère. Mais ils ne comptent pas en rester là. "De toute façon nous comptons bien poursuivre le CHU de Brabois et les services sociaux. Leur indemnité ne vaudra jamais les trois ans", a lancé celle qui ne peut voir pour l'instant son enfant que deux heures par semaine. Les services sociaux estiment que le retour à la maison doit être progressif, l'enfant pourrait bien retrouver complètement ses parents pour Noël.
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