Mort dans une salle de sport à Paris : quels sont les dangers de la cryothérapie ?

Quand une séance de bien-être vire à la catastrophe. Ce lundi 14 avril, l'employée d'une salle de sport, située dans le XIe arrondissement de Paris, est décédée. Et une cliente de l'établissement a été hospitalisée dans un état grave lors d'une séance de cryothérapie. 

Une fuite d'azote de la cabine serait à l'origine de ce terrible drame, rapporte Le Parisien. Une enquête pour déterminer les causes exactes de la mort est en cours. 

Cette technique de traitement par le froid est fréquemment utilisée par les sportifs. Elle permet de prévenir ou de soulager les douleurs musculaires. Pour cela, il suffit de se rendre deux à trois minutes dans une cabine de cryothérapie où la température peut descendre en dessous de -110 °C. Et l'azote permet notamment de créer ces conditions de froid extrême.

Réservé aux médecins ?

Si ce gaz inodore est présent dans l'air ambiant, son stockage peut très vite représenter un danger. "Une fuite d’azote dans un espace confiné peut suffire à appauvrir la zone en oxygène et créer un danger d’anoxie (diminution de la quantité d'oxygène) qui peut être fatal", indique la société Air Liquide. 

Par ailleurs, dans son rapport datant de 2019, l'institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) indiquait que la cryothérapie "pose de réels problèmes de sécurité qui nécessitent de la réserver aux professionnels de santé pour des indications médicales qui tiennent compte des risques que peut présenter son utilisation". 

Cette salle de sport avait-elle le droit de proposer ce service ? "L’enquête, pour laquelle a été cosaisie l’Inspection du travail, devra le déterminer", souligne ActuParis.