Samedi 22 février, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a fait savoir sur le réseau social X que le narcotrafiquant Mohamed Amra avait été arrêté à Bucarest, en Roumanie, après plus de neuf mois de cavale. Une émotion également partagée par le Premier ministre François Bayrou : "Au terme d'une traque de plusieurs mois, Amra a été arrêté. Professionnalisme au sommet et ténacité inlassable méritent notre gratitude."
Mais tout avait commencé le 14 mai 2024, l'homme de 30 ans, soupçonné d'avoir commandité des meurtres alors qu'il était en détention, avait été extrait de sa cellule pour être amené chez un juge d'instruction pour y être interrogé. Alors que le convoi se trouvait au péage d'Incarville, dans l'Eure, une attaque commando à la voiture-bélier avait permis de libérer le narcotrafiquant. Lors de cette attaque ultraviolente, deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés par des tirs de fusils d'assaut.
Mohamed Amra avait été considéré comme un "détenu ordinaire", alors qu'il était sous le coup de plusieurs enquêtes, notamment pour meurtres. Mais les surveillants et le ministre de la Justice n'en savaient rien. Un rapport commandé par le ministre de la Justice de l'époque, Éric Dupond-Moretti, avait révélé un manque de communication entre les services.
À la suite de cette évasion, le plan "Épervier" avait été déclenché : 200 hommes mobilisés, le GIGN en appui, des barrages routiers, et des hélicoptères, avaient permis de retrouver les deux véhicules des fugitifs incendiés. Deux jours après cette évasion, Interpol avait émis un avis de recherche international pour retrouver la trace du délinquant : "Une notice rouge a été émise à la demande des autorités françaises".
Pendant plus de neuf mois, Mohamed Amra n'a pas fait les erreurs habituels des fugitifs. En effet, il utilisait des messageries cryptées et n'avait pris aucun contact avec ses proches, notamment son fils de 3 ans, sa mère, ou les délinquants qu'il a pu côtoyer avant son incarcération en 2022.
Une dizaine d'enquêteurs spécialisés de l'Office central de lutte contre la criminalité organisée travaillaient toujours à sa traque, à guetter les traces, très peu nombreuses laissées par Mohamed Amra. La tâche était compliquée pour la police judiciaire qui avait réussi à le filocher depuis plusieurs jours. Le narcotrafiquant avait également changé de couleur de cheveux, et était devenu roux. Pour autant, cela ne marque pas la fin de l'enquête, puisque les autres membres du commando armé sont toujours recherchés.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte