Mineures, hypnose, viols... Ce que l'on sait sur les plaignantes et les accusations portées contre le psychanalyste Gérard Miller

Placé en garde à vue, mardi 30 septembre, le psychanalyste Gérard Miller va-t-il être mis en examen ? La question reste en suspend alors que sa garde à vue doit s'achever ce jeudi 2 octobre. À 77 ans, Gérard Miller a été entendu à Paris, après l'ouverture en février 2024 d'une enquête pour viol et agression sexuelle sur plusieurs femmes entre 1995 et 2005. Des accusations que le psychanalyste nie.

Certaines des plaignantes étaient mineures à l'époque des faits, elles dénoncent des actes anciens, des agressions sexuelles et au moins deux viols sur mineurs.
L'une d'entre elle, Aude s'était confié à RTL, il y a un an et demi lorsqu'elle a déposé plainte. Tout a commencé en 2001, elle avait alors 17 ans lorsqu'elle a arraché une page de son cahier d'écolière. Elle qui rêvait de devenir psychanalyste a écrit à Gérard Miller qui, à sa grande surprise, a accepté de la rencontrer.

C'est parti vraiment d'une lettre de lycéenne

Aude, mineure au moments des faits

"Le jour de mon anniversaire, le 9 novembre, le jour de mes 17 ans, mon téléphone sonne et c'était Gérard Miller au téléphone qui m'avait dit qu'il avait bien reçu ma lettre, qu'il était d'accord pour me rencontrer. Je me souviens, ça m'avait paru juste incroyable. Il m'avait donné l'adresse est le digicode de son hôtel particulier à Paris", raconte-t-elle. Aude ne parvient pas à prononcer le mot  "viol". 

Plusieurs plaignantes décrivent un même mode opératoire. La fascination d'abord pour ce psychanalyste vu à la télé, puis l'hôtel particulier et une pièce à la décoration japonaise et enfin, l'agression dénoncée. De son côté, Gérard Miller a toujours tout nié. Il a même contesté avoir pratiqué l'hypnose chez lui.