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Meurtre de Sihem : profil du suspect, aveu, mobile... Ce que l'on sait

Elle avait disparu il y a huit jours, dans la nuit, alors qu'elle sortait de chez sa grand-mère. Le corps de Sihem a été retrouvé cette nuit, grâce aux indications du principal suspect, qui est passé aux aveux. Il a reconnu avoir tué la jeune femme "dans le cadre d'une dispute liée à leur relation amoureuse".

Le corps de Sihem, 18 ans, a été retrouvé dans la nuit du 1er au 2 février.
Le corps de Sihem, 18 ans, a été retrouvé dans la nuit du 1er au 2 février.
Crédit : GENDARMERIE NATIONALE / AFP
Meurtre de Sihem : ce que l'on sait
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Patrick Tejero & Guillaume Chieze - édité par Angéline Da Costa

Une semaine après la disparition de Sihem, 18 ans, dans le Gard, un corps a été retrouvé ce jeudi 2 février dans un bois grâce aux indications du principal suspect, un proche de la jeune fille, qui a avoué son meurtre lors de sa garde à vue. 

Entendu depuis mardi avec son ex-compagne qui était cousine de la disparue, l'homme de 39 ans a reconnu mercredi soir avoir tué la jeune fille. Suivant les conseils de son avocat, il a avoué avoir étouffé Sihem. Il a ensuite conduit les enquêteurs vers le corps, dans un bois situé dans la commune des Salles-du-Gardon, un village limitrophe de La Grand Combe où Sihem résidait, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Sur les indications du meurtrier présumé, les enquêteurs ont découvert vers 1h du matin ce jeudi 2 février, "en bordure d'un chemin" sur un lieu isolé, le "corps d'une jeune fille qui correspond" à sa description. Mais les investigations scientifiques devront encore confirmer son identité, a insisté Cécile Gensac, la procureure de la République, lors d'une conférence de presse au tribunal de Nîmes. 

La victime connaissait son agresseur

Le suspect du meurtre de Sihem Belouahmia a indiqué "avoir tué la jeune fille dans le cadre d'une dispute liée à leur relation amoureuse", a précisé cette dernière. La victime et son meurtrier s'étaient retrouvés mercredi dernier, peu avant minuit, pour un rendez-vous "en intimité" avant qu'une dispute liée à cette relation amoureuse n'éclate, d'après les propos recueillis pendant la garde à vue. 

Leur liaison était secrète et méconnue par la famille de la victime. Ils se sont rencontrés par l'intermédiaire d'une cousine éloignée de Sihem, qui était la compagne du suspect, mais le couple était en instance de séparation. Peu avant de disparaître, la jeune femme avait pourtant brisé le secret en confiant à ses amis les plus proches qu'elle entretenait une relation avec cet homme de 21 ans son aîné. 


Originaires du même village, la victime et le meurtrier présumé se connaissaient depuis toujours. La victime avait d'ailleurs gardé les enfants du couple à plusieurs reprises. L'entourage familial a déclaré que si cette liaison avait été portée à leur connaissance, Sihem aurait été avertie de la réputation et du passé judiciaire de son compagnon.

Le meurtrier présumé était déjà connu par la justice

Multi-récidiviste, Mahfoud Hansali, 39 ans a déjà été condamné à cinq reprises pour atteinte aux biens. En 2015, il a écopé d'une peine de 12 ans de prison pour un vol à main armé, "qui a été intégralement purgée", a précisé la procureure de Nîmes lors de sa conférence de presse tenue après la découverte du corps.

Il devait aussi comparaitre libre ce 1er février devant la cour d'assises dans le cadre d'une autre affaire d'enlèvement et séquestration remontant à 2010. Ce parcours et ce profil d'homme proche du banditisme local ont entrainé les gendarmes sur diverses pistes. En cas d'une disparition telle que celle-ci, les enquêteurs envisagent différents scénarios, notamment celui d'un possible enlèvement crapuleux de Sihem.

"Étouffement involontaire"

Ce jeudi 2 février, l'avocat de la famille de la victime, Me Mourad Battikh, a affirmé lors d'une conférence de presse que personne dans l'entourage familial "sérieux et sans problème" n'avait connaissance de la nature de la relation entre Mahfoud et Sihem. "Ce n’est que la version de la personne mise en examen, cette version n'est corroborée par personne", a tenu à préciser Me Mourad Battikh. "Il est tout à fait probable que cette relation n'ait jamais existé". Selon lui, la jeune femme le considérait uniquement comme un membre de sa famille, "Sihem voyait ce monsieur comme une nièce voyait son oncle", a-t-il ajouté.

Désormais, le dossier est entre les mains d'un juge d'instruction. L'autopsie pratiquée sur le corps de la jeune femme sera déterminante pour la suite de l'enquête et pourrait permettre de corroborer les déclarations de Mahfoud Hansali. Selon la procureure, un premier rapport devrait être remis la semaine prochaine par le médecin légiste.

Le juge d'instruction pourra ensuite réentendre l'homme qui a parlé "d'étouffement involontaire", et confronter ses déclarations aux blessures constatées sur le corps de Sihem. Après l'autopsie, dans les jours qui viennent, il pourrait être mis en examen pour meurtre. Le mobile et circonstances exactes du drame doivent encore être éclaircies par l'enquête.

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