Meurtre de Mireille Knoll : accusée de complicité, la mère d'un suspect s'explique

Elle est entendue ce jeudi 4 novembre sur les faits qui lui sont reprochés. Zoulikha Khellaf est soupçonnée d'avoir couvert son fils Yacine Mihoub, et notamment d'avoir nettoyé le couteau du crime. Elle est la troisième accusée du procès du meurtre de Mireille Knoll, cette octogénaire juive tuée d'une dizaine de coups de couteau chez elle en mars 2018. 

Avec son inséparable écharpe verte autour du cou, Zoulikha Khellaf a voulu se montrer coopérative à la barre : "Quand on vient ici, c'est pour dire la vérité", affirme-t-elle en préambule. Étonnée de ne pas avoir à prêter serment, le président lui répond qu'"elle peut mentir", ce à quoi elle répond qu'il n'en est pas question :"Je veux savoir la vérité pour le meurtre". 

Pourtant, le président commence par évoquer ses contradictions : l'interdiction de rentrer en contact avec son fils Yacine Mihoub, accusé du meurtre de Mireille Knoll, elle la transgresse le lendemain de sa garde à vue. Zoulikha Khellaf tente de se justifier :"C'est lui qui m'a appelé mais moi je ne voulais pas", explique-t-elle, ajoutant qu'elle "voulait savoir s'il la tuée". 

Tout le long de son audition, sa personnalité se dessine : ambigüe, oscillant entre naïveté et mauvaise foi. Quand elle évoque son fils, Zoulikha Khellaf ne mâche pas ses mots :"Un jour, je lui ai dit d'aller se jeter dans la seine". Elle raconte l'alcoolisme de Yacine Mihoub, "un malade qui a besoin de soins", décrit-elle insistant également sur sa violence envers ses sœurs ou encore ses clefs qu'elle refuse de lui confier par peur qu'il lui vole. 

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