Le 26 avril 1999, la journaliste britannique Jill Dando est retrouvée morte sur le pallier de sa porte dans la banlieue de Londres. Une balle mortelle lui a transpercé le crâne. Personne n’a entendu le coup de feu. Les voisins disent simplement avoir aperçu un homme.
Les enquêteurs se demandent si un des individus envoyés en prison grâce à son émission, n'aurait pas voulu se venger. "C’était la journaliste la plus célèbre d’Angleterre à cette époque", commente David Sedgwick, écrivain britannique, invité de L'Heure du Crime.
La Metropolitan Police de Londres coordonne l'opération. Tous les témoins sont entendus, tous les cas traités dans l’émission sont passés au crible. Le 25 mai 2000, un an après l'assassinat de la journaliste, le dénommé Barry George, 40 ans, est placé en garde à vue. À l’heure du crime, il était dans le quartier. Un expert révèle qu'une particule microscopique de poudre, identique à celle retrouvée sur Jill Dando, a été prélevée sur la veste de Barry George.
Il nie les faits, mais le 2 juillet 2001, après un an d'enquête et de procès, il est condamné à la perpétuité.
Barry George ne cesse de clamer son innocence. À son procès, son avocat a confirmé que sa mort aurait été ordonnée par Arkan, le leader d'un groupuscule paramilitaire nationaliste serbe. L’inculpé demande un nouveau procès qui sera accepté en juin 2007. "C'était un type local dont tout le monde se moquait, et la police décrit le crime comme très professionnel", admet Martin Brunt, journaliste spécialisé des faits divers pour le média britannique Sky News.
La contre-enquête montre que la fameuse particule de poudre retrouvée dans une poche de la veste de Barry George n'a strictement aucune valeur. Le 1er août 2008, Barry George est acquitté après huit ans de détention. L’enquête repart à 0, mais les policiers pensent qu’il est trop tard.
Vingt-trois ans après les faits, une nouvelle piste émerge depuis la France. La jeune femme aurait pu être confondue avec l'une de ses collègues, Lisa Brinkworth, journaliste d'investigation. Mais la preuve pour inculper celui qui aurait pu commanditer le meurtre est toujours manquante. "Si on ne retrouve pas l’étui de la balle, il s’agit d’un très grand professionnel", confirme Stéphane Berthomet, ancien policier, au micro de L'Heure du Crime.
La piste du mauvais endroit, au mauvais moment a aussi été envisagée. Aucune n'a pour le moment abouti. Vingt-quatre ans après les faits, ses proches et le Royaume-Uni continuent à s'interroger.
Netflix consacre une série documentaire en trois épisodes à Jill Dando, intitulée Qui a tué l'enfant chérie de la BBC ?
- Stéphane Berthomet, ancien policier, producteur de podcasts d'enquête.
- David Sedgwick, écrivain britannique. Son dernier livre disponible en français s'intitule Imaginer un meurtre : l’affaire Cartland revisitée, éditée par Amazon.
- Martin Brunt, journaliste spécialisé faits divers pour la chaîne de télé britannique Sky News. Auteur du livre No One Got Cracked Over the Head for No Reasons, aux éditions Biteback Publishing (disponible seulement en anglais). Un chapitre est consacré au meurtre de Jill Dandon.
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