C'est un fait divers qui a suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux. Un homme de 18 ans a été mis en examen pour le viol d'une femme, "accompagné de tortures ou actes de barbarie", début août à Cherbourg, nous indique le parquet de Coutances. L'AFP a appris l'information samedi 12 août, auprès du parquet de Coutances, dans la Manche. La victime avait été hospitalisée dans un état grave, après avoir subi des sévices d'une violence inouïe.
Ce 4 août 2023, il est 8h30 du matin. Une femme de 29 ans alerte les pompiers qui se dirigent vers son domicile du centre-ville de Cherbourg-en-Cotentin. Sur place, les secours la trouvent dénudée et dans un grand état de choc. Selon une source proche du dossier, elle leur indique qu'elle vient d'être agressée chez elle puis violée.
Lorsque que les policiers arrivent au domicile de la victime, elle déclare qu'un homme s'est introduit chez elle 30 minutes plus tôt. Face aux agents, elle décrit la scène : elle est saisie par le cou, frappée de nombreuses fois au visage et sur le corps, avant d'être violée à plusieurs reprises, nous détaille cette même source. La victime a eu le temps de voir son agresseur. Elle fournit un signalement à la police, elle assure qu'elle avait déjà vu l'homme auparavant mais qu'elle ne le connait pas.
Extrêmement choquée, elle est conduite à l'hôpital avec un pronostic vital engagé. Son état de santé est critique, plusieurs de ses organes sont perforés, dont le colon et le diaphragme, et souffre de plusieurs fractures : elle risque un choc septique. Les médecins décident finalement de la plonger dans un coma artificiel. Une partie du personnel de l'hôpital de Cherbourg a même fondu en larmes face à la gravité de ses blessures, ajoute France Bleu.
La victime, opérée pendant plusieurs heures, a été placée en coma artificiel et son pronostic vital était engagé. Le parquet de Coutances n'était cependant pas en mesure samedi de donner des nouvelles de l'état de santé de la jeune femme.
Dans le domicile de la victime, la police technique et scientifique réalise de nombreux prélèvements. Sur un montant de porte, une empreinte digitale est découverte. Une fois rentrée dans le fichier, elle matche avec un jeune homme de 18 ans, "défavorablement connus des autorités" indique à RTL le parquet de Cherbourg-en-Cotentin, sans plus de précisions. De plus, son téléphone a été géolocalisé près du lieu de l'agression, selon une source proche de l'enquête. Le jeune homme est aussitôt interpellé, le 10 août au matin, au domicile de sa mère.
Chargés de l'enquête, les policiers de Cherbourg, co-saisis avec la police judiciaire de Caen, réalise une perquisition dans le domicile du suspect qui s'avère vaine. Rien de probant n'est retrouvé. En garde à vue, le suspect a d'abord nié les faits avant de "reconnaître laconiquement les faits susceptibles de lui être imputés", précise à RTL le procureur de Cherbourg-en-Cotentin. Il a été placé en détention provisoire vendredi soir.
La procédure, initiée par le parquet de Cherbourg, a été transmise vendredi au parquet de Coutances. C'est ce pôle de l'instruction qui a ouvert une information judiciaire pour viol accompagné de tortures ou actes de barbarie.
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