Maltraitance dans une école talmudique : sept mis en examen pour "violences aggravées"

Après de nombreuses interpellations ce lundi 31 janvier, plusieurs encadrants d'une école talmudique, près de Meaux, ont été mis en examen pour "violences aggravées". Des soupçons de dérives sectaires sont à l'origine de l'enquête menée depuis 2020.

Une école à Lille le 2 septembre 2021 (illustration)

Crédit : DENIS CHARLET / AFP

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Sept membres d'une communauté juive ultraorthodoxe à la tête d'une école talmudique ont été mis en examen pour "violences aggravées". D'après le parquet de Meaux, ils sont soupçonnés de maltraitance envers des élèves mineurs. Parmi les mis en cause, figurent entre autres, le directeur, un rabbin et un "super-surveillant".

Située depuis les années 1950 dans le village Bussières (Seine-et-Marne), l'école Beth Yossef était réputée pour ses méthodes strictes. Ce vendredi 4 février, la procureure de Meaux Laureline Peyrefitte évoquait l'accueil d'une soixantaine d'élève "décrits comme étant des enfants difficiles".

Toujours selon la magistrate, les personnes suspectées de violences "ont globalement nié les faits même si certaines ont pu décrire des actes comme des claques et des coups". Certains élèves "ont pu confirmer, sans toujours les critiquer, des actes de violences physiques et psychologiques", a-t-elle ajouté.

Une fugue en 2020 qui termine à l'ambassade des États-Unis

Selon des déclarations d'élèves, relayées par la procureure, ils étaient "totalement isolés du monde extérieur à l'exception d'un contact téléphonique avec leurs parents, sous autorisation". L'établissement aurait fait l'objet de "divers signalements préoccupants dont un émanant de la Miviludes" (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires).

Quelques jours plus tôt, 130 gendarmes étaient intervenus dans cette école et avaient placé en garde à vue 17 membres de cette communauté. Une "opération" qualifiée de "quasi-militaire" par les avocats de l'école Beth Yossef.

L'enquête sur cette école juive avait été lancée à la suite de la fugue d'un élève américain en juillet 2020. Celui-ci avait rejoint par la suite l'ambassade des États-Unis, à Paris.

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