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Une scène de la reconstitution d'un des "suicidés du belvédère" sur le boulevard des Pyrénées, à Pau, le 14 juin 1999.
Crédit : Marc Zirnheld
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Le 22 mars 1998, le corps d’Emmanuel Bouchet, 18 ans, est retrouvé dans les roseaux du canal Heid. La police conclut rapidement à un suicide. Un scénario impossible selon sa mère. Le 12 septembre 1998, le même inspecteur qui six mois auparavant a classé en suicide l'affaire Emmanuel Bouchet, est alerté de la découverte d'un autre corps au pied du Belvédère. Alain Dubois, 20 ans, a fait une chute d'une trentaine de mètres pour atterrir sur un terre-plein gazonné.
Une mort également volontaire selon le policer, mais les parents du défunt ont la même réaction que la mère d’Emmanuel. Les enquêteurs expliquent que le Belvédère est un lieu connu pour ses actes désespérés. Deux éléments interpellent tout de même : leur fils est retrouvé avec les cheveux roses, une basket manque et son corps a été retrouvé sur une branche de palmier.
Quelques jours plus tard, les enquêteurs certifient aux parents d’Alain que le suicide est dû à son exclusion des Compagnons du Devoir. Seulement deux indiquent qu’Alain allait très bien après cette annonce, il venait même d’être recruté chez l’un des meilleurs charpentiers de France. "On a interdit aux familles de rechercher la vérité sur la mort de leurs enfants", explique Me Thierry Sagardoytho, avocat au barreau de Pau et invité de L'Heure du Crime.
Les parents d’Alain poursuivent leur enquête privée et s’intéressent à la mort quasi-identique d’Emmanuel Bouchet : une chute, une chaussure manquante et une feuille de palmier. Les deux familles saisissent la justice. L’autopsie d’Emmanuel indique que ses blessures ne correspondent pas à sa chute. Un autre élément indique que le corps a séjourné plusieurs jours dans un autre cours d’eau avant d’être dans le canal.
La famille Dubois dépose plainte pour assassinat, les mêmes circonstances sont déduites pour leur fils : aucune autopsie n’a été menée pour leur fils et les scellés ont été détruits. "Mon fils n’avait pas de fractures sur les cotes ou sur la colonne vertébrale, or, c’est la première chose qu’on se casse quand on chute de si haut", souligne Marie-Josèphe Dubois, mère d'Alain et invitée de L'Heure du Crime.
Une reconstitution est faite pour les deux affaires, neuf mois plus tard. Le juge demande à la PJ de reprendre les investigations. L'enquête se poursuit jusqu'en 2003, mais les policiers concluent à nouveau à deux suicides. Le juge délivre un non-lieu en 2006 pour le dossier Dubois. "Il ne faut rien attendre maintenant des services de police à moins qu’un nouveau témoignage apparaisse", conclut Thierry Sagardoytho.
- Marie-Josèphe Dubois, mère d'Alain Dubois.
- Thierry Sagardoytho, avocat au barreau de Pau. Auteur du livre, Affaires classées en Béarn et Pays-Basque, publié aux éditions Sud-Ouest.
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