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Les infos de 18h - Fillette percutée à Vallauris : pourquoi le motard a-t-il été remis en liberté ?
Le motard qui a renversé une fillette à Vallauris dans la semaine a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire. Une décision de justice qui a suscité l'incompréhension et la colère.
Cédric Jubilar jugé aux assises.
Crédit : AFP / DAMIEN MEYER
Le jeune motard de 19 ans qui a renversé une fillette sur un passage piéton à Vallauris (Alpes-Maritimes) alors qu'il faisait une roue arrière a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire. Une information qui a mis en colère de nombreux observateurs ainsi que la famille de la jeune victime, morte dimanche 1er septembre, a annoncé son père.
Le juge d'application des peines n'a pas suivi la demande du parquet de Grasse, qui voulait placer ce motard en détention provisoire. Le parquet a fait appel de cette décision.
Le juge d'application des peines a fait du droit classique, quand cette affaire suscite une émotion hors norme. En droit, la liberté doit être la règle et la détention l'exception. Ici, il s'agit d'un accident et, surtout, il n'a pas de casier judiciaire. I
Il présente par ailleurs ce qu'on appelle des garanties de représentations, c'est-à-dire un logement par exemple. Il est placé sous contrôle judiciaire donc. L'essentiel est qu'il n'échappera pas à une condamnation.
Ce contrôle judiciaire est très strict, c'est très rare à ce point-là. La justice interdit au jeune homme à la fois de paraître à Vallauris et de quitter les Alpes-Maritimes, il doit pointer deux fois par mois au commissariat, et ne doit pas entrer en contact avec la victime ou sa famille. Par ailleurs, il ne peut plus conduire : son permis est confisqué.
Le parquet a fait appel de cette décision, qui peut donc encore être annulée. C'est logique que le parquet fasse appel puisque le procureur avait demandé que le jeune homme soit placé en détention provisoire en s'appuyant sur un critère assez large de notre droit : le trouble à l'ordre public. Un trouble créé en partie par la pression médiatique.
À la suite de l'instruction, il sera jugé sur les faits, mais aussi en tenant compte de sa personnalité. Et c'est un jeune homme qui n'a pas le profil d'un délinquant récidiviste.
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