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L'écusson de la Police nationale
Crédit : AFP
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10.000 pédocriminels échangeaient dans le monde entier des images d'enfants. De multiples réseaux qui viennent d'être infiltrés par les forces de l'ordre. Les autorités ont interpellé déjà une trentaine de membres. Parmi eux, quatre Français. Ce qui marque en premier lieu, c'est la dimension de ces réseaux... Ce sont les enquêtes de l'Office mineur de la police judiciaire qui ont infiltré ces réseaux. Ils ont recensé, donc, plus de 10.000 pédocriminels issus de 50 pays différents. Ils ont épluché des conversations en ligne, découvert plus de 70.000 messages contenant plus de 23.000 images pédocriminelles dont beaucoup ont été réalisées par les membres eux-mêmes. Quatre Français ont été interpellés cette semaine.
Tout est parti de l'identification en juillet dernier de deux mineurs victimes de viols et de traites d'êtres humains aggravés en France. Deux suspects avaient été interpellés. Messages après messages, conversations après conversations, les enquêteurs ont ainsi pu remonter le fil de ces réseaux pédocriminels hors normes. Concernant les quatre Français, l'un a été interpellé près de Bordeaux, un autre près de Brest, il s'agit d'un homme de 37 ans mis en examen notamment pour viol sur mineur et diffusion d'images pédopornographiques, un homme a également été interpellé en région lilloise. Il s'agit d'un animateur périscolaire, régulièrement au contact d'enfants.
Cette affaire révèle une partie du fonctionnement de la pédocriminalité en ligne. Les photos, les vidéos, ne s'échangent pas contre de l'argent. Elles s'échangent entre elles de façon opportuniste entre abuseurs d'enfants, sans qu'il n'y ait vraiment de règles. Et ces pédocriminels échangeaient via la messagerie cryptée Telegram. Les groupes de discussions ont uniquement été recensés par l'Office mineur sur Telegram, le parquet de Brest explique que c'est une messagerie censée être cryptée où ces pédocriminels se sentent encore à l'abri et en sécurité.
Un homme a joué un rôle important pour identifier les criminels, c'est le patron de Telegram. On se rappelle qu'il avait été placé en garde à vue en aout dernier à Paris. Lorsqu'il a été interpellé en France, à la sortie de son avion, on se demandait un peu tous pourquoi. On sait qu'il a notamment facilité l'identification des quatre suspects français interpellés cette semaine. Maintenant, même sur cette plateforme cryptée, les pédocriminels ne sont plus totalement à l'abri. Peut-être le signe de la fin de l'impunité sur Telegram.
Justice - Deux nouvelles plaintes pour viol visent Patrick Poivre d'Arvor. L'ex-présentateur, déjà mis en examen pour deux viols et une agression sexuelle entre 2007 et 2018, a été ciblé par une cinquantaine de femmes qui ont témoigné contre lui. Les avocates des femmes de ces deux nouvelles plaintes invoquent la sérialité des faits pour faire annuler la prescription et espérer un procès.
Budget - Le Premier ministre Michel Barnier a annoncé ce vendredi, pour calmer la colère des départements, que l'effort qu'il leur était demandé sera très significativement réduit. Jusque-là le gouvernement réclamait aux collectivités locales cinq milliards d'euros d'économies en 2025 pour redresser les comptes du pays.
Témoignages - Six ans après l'effondrement de l'immeuble, mal entretenu, qui avait fait huit morts dans les rues d'Aubagne, les proches des victimes témoignent ce vendredi au tribunal.
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