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Antoine Quilichini et Jean-Luc Codaccioni, cibles d'une fusillade à l'aéroport de Bastia le 5 décembre 2017.
Crédit : PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
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"Le baiser de la mort". Depuis ce lundi 6 mai, 16 personnes sont jugées à partir aux Assises des Bouches-du-Rhône pour un double assassinat en 2017 à l'aéroport de Bastia. Les victimes sont deux figures du grand banditisme corse, membres du fameux gang de "la Brise de Mer".
Derrière ce double assassinat se joue la guerre entre les héritiers de ce gang emblématique qui a imposé sa loi pendant plus de vingt ans sur l'île de beauté. Ses membres fondateurs sont des voyous devenus des vrais barons du banditisme. Ils ont fini par s'entretuer à la fin des années 2000, provoquant la mort de Francis Guazelli en 2009 et Ange-Marie Michelosi en 2008.
À partir de ce lundi, ce sont leurs fils qui sont dans le box, accusés d'avoir vengé leur père en s'attaquant à leurs anciens associés. C'est une spirale sanglante avec toujours la même toile de fond argenté : hier, les braquages et les machines à sous, aujourd'hui, les cercles de jeu et le trafic de drogue.
Parmi les prévenus, une gardienne de prison a joué un rôle central dans cette affaire. "Je n'ai rien à déclarer" sont les seuls mots de Cathy Chatelain, qui s'est présentée, lundi, en veste de tailleur rose et long cheveux noirs. Cette ancienne gardienne, tombée amoureuse de la Corse, a participé activement au dessein de vengeance de ses anciens détenus.
Elle a effectué ce fameux baiser pour indiquer au tueur les cibles à abattre à l'aéroport de Bastia, mais elle a aussi accepté un projet tout aussi fou : introduire une fiole dans la prison où elle travaillait pour empoisonner le café d'un autre ennemi du clan. Elle aurait dû le faire quelques jours seulement après ce double meurtre. C'était la complice rêvée pour les bandits corses et elle doit désormais répondre à des questions sur sa personnalité.
Pour ce procès, un important dispositif de sécurité a été déployé. Les habitants d'Aix-en-Provence ont été surpris de toute l'agitation autour du tribunal. Des fourgons cellulaires sont arrivés sirènes hurlantes en début d'après-midi pour amener les accusés. La brigade de répression du banditisme était également sur place ainsi que des unités de gendarmerie contre le terrorisme. Même les policiers nationaux étaient masqués, parce qu'il peut y avoir des pressions dans ces procès corses.
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