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Le tableau d'Edouard Manet "Chez Tortoni" (en haut) est vu près d'un cadre vide au musée Isabella Stewart Gardner le 27 décembre 2017 à Boston,
Crédit : RYAN MCBRIDE / AFP
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Depuis 32 ans, des tableaux de maître, enviés par les établissements du monde entier, sont dans la nature. Sommeillant peut-être dans une soupente anonyme, accrochées dans la galerie illégale de collectionneurs privés ou tout simplement détruits. Au total, treize chefs-d'œuvre majeurs de l'histoire de l'art ont été volés une nuit en 1990, au musée Isabelle Stewart Gardner de Boston. Un préjudice audacieux estimé à 500 millions de dollars.
Le vol atypique a laissé les enquêteurs perplexes quant aux critères des œuvres disparues.
"Ça reste inexpliqué", explique Jean-Luc Boyer, commandant de police divisionnaire. "On passe de la peinture du XVIIe siècle aux impressionnistes. Je ne comprends pas leurs critères. Je suis perplexe. En général, lorsque c'est un vol à main armé, il y a une commande, c'est bien ciblé. Là, on dirait qu'ils se sont focalisés au hasard. Soit ce sont des amateurs, soit c'est une commande précise, mais alors pourquoi ne pas choisir des tableaux plus importants ? Je ne comprends pas".
Si le numéro deux de l'Office central de la lutte contre les trafics des biens culturels, déplore un mobile toujours inconnu, Philippe Ménard, commissaire général de police, actuel chef d'état-major de la direction centrale de la police judiciaire, laisse supposer une hypothèse : " Il y a beaucoup de collectionneurs qui aiment avoir des œuvres pour les posséder et qui les stocke dans des coffres, n'allant les voir qu'à l'occasion. Et je pense que c'est une situation dans laquelle on se trouve', théorise Philippe Ménard au micro de RTL.
Il y a toujours une chance de les retrouver.
Philippe Ménard
32 ans après le vol du musée Gardner, le dossier est toujours ouvert au FBI. Une série de perquisitions n'a pas permis de trouver le moindre indice. Le musée Gardner promet toujours 10 millions de dollars à celui ou celle qui dira où sont les tableaux. "Il y a toujours une chance de les retrouver. Dans le métier de policier, on croit toujours à une issue favorable, que ce soit dans les dossiers criminels ou dans les dossiers de trafic", atteste Philippe Ménard. "Je pense que les Américains sont comme nous. Ils ont envie de mettre un point final à cette affaire, et peut-être qu'un jour ça arrivera".
"Je pense qu'il faut être patient. La prime qui est toujours là, ça peut marcher. Les malfrats qui ont été arrêtés, n'ont jamais parlé. En revanche, leurs descendants, ceux qui ont les tableaux, il n'y a pas de raison qu'un jour, ils ne puissent pas ressortir des œuvres. Il faut juste de la patience", espère Jean-Luc Boyer dans L'heure du crime.
- Philippe Ménard, commissaire général
de police, actuel chef d'état-major de la direction centrale de la police
judiciaire, service de la police nationale qui gère la plupart des offices
centraux dont l'OCBC (Office central de lutte contre le trafic des biens
culturels).
- Jean-Luc Boyer, commandant de police divisionnaire,
numéro deux de l'Office central de la lutte contre les trafics des biens
culturels (OCBC).
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