La mort de Rémi Fraisse est reprise par la politique

On refait le monde avec :
- Pierre Bergé, président du Conseil de surveillance du journal Le Monde,
- Ivan Rioufol, éditorialiste au Figaro,
- Claude Cabanes, éditorialiste à L'Humanité,
- Jean-Claude Dassier, journaliste à Valeurs Actuelles et à i>Télé.

La mort de Rémi Fraisse est reprise par la politique

Ce mardi, la polémique sur la mort de Rémi Fraisse a tourné à l'affrontement politique. Invitée sur France Info, Cécile Duflot a qualifié de "tache indélébile sur l'action du gouvernement" le décès de ce jeune manifestant de 21 ans. "C'est une situation qui pour moi est absolument intolérable", a ajouté l'ancienne ministre écologiste. 

Sur France Inter, la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) Emmanuelle Cosse a déclaré qu'"il n'y avait pas eu de mort dans des manifs écolos depuis 1977". 

Face à ces critiques, Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, a dénoncé une "instrumentalisation politique sans vergogne d'un drame". 

François Hollande, quant à lui, en appelle à la responsabilité de chacun dans son expression, et s'est engagé à ce que "toute la vérité" soit faite autour de ce drame. 

Par ailleurs, Manuel Valls s'est exprimé cet après-midi à l'Assemblée nationale pour répondre aux attaques des écologistes contre Bernard Cazeneuve. "Je n'accepte pas et je n'accepterai pas les mises en cause, les accusations qui ont été portées en dehors de l'hémicycle à l'encontre du ministre de l'Intérieur", a déclaré le Premier ministre. 

Au vu de l'ampleur de tous ces propos, ce drame se transforme peu à peu en affaire d'État. Mais, qu'en est-il vraiment ? 

Pierre Bergé pense que la prudence est de mise dans cette affaire. Pour lui, il faut se méfier des imprécations et des déclarations de Cécile Duflot. 

On peut s'attendre à tout de la part de Cécile Duflot.

Pierre Bergé, président du Conseil de surveillance du journal Le Monde

Par ailleurs, il admire la réaction de Bernard Cazeneuve qui a décidé de suspendre l'utilisation des grenades offensives, à la suite des premiers résultats de l'enquête du parquet d'Albi. Il estime même que le ministre de l'Intérieur était d'un "calme parfait comme toujours". "Je trouve méprisable les gens qui instrumentalisent les morts et les ramènent à eux", a-t-il conclu.

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